Libreville – La découverte de la cache d’armes a été faite sur « l’île Nendje et non dans un chalutier », explique le ministère de la Défense dans un communiqué publié jeudi dans le quotidien national L’union.
Dans le communiqué, le ministre « déplore la légèreté blâmable des analyses qui s’échafaudent autour de cette actualité ».
Le ministère s’indigne notamment du lien établi entre les déclarations du chef d’état major de la Marine Nationale qui a annoncé l’interpellation, à deux reprises, des chalutiers battant pavillon Equato-guinéen avec du personnel chinois abord, quelques jours avant la saisie des armes en question.
« Le fait que ces bateaux battent pavillon équato-guinéen ne veut nullement dire qu’ils sont propriété du gouvernement de la Guinée Equatoriale », martèle le communiqué.
« Le ministère de la Défense nationale dégage sa responsabilité dans les interprétations qui ont cours sur cette actualité d’une extrême importance pour la sécurité nationale et demande aux uns et aux autres d’attendre les résultats de l’enquête en cours », conclu le texte.
La cache d’armes a été découverte le 21 avril dernier par la brigade nautique de la gendarmerie nationale. Elle a été aidée par des indicateurs qui ont signalé dans la zone la présence des piroguiers pas du tout connus par les pécheurs du coin.
Selon le procureur de la République, Sidonie Flore Ouwé qui a procédé à l’inventaire de ces armes, les 13 caisses d’armes étaient « composées précisément des kalachnikovs, des mitrailleurs, des pistolets automatiques individuels, des lances roquets, des grenades à main, des mortiers et des munitions de diverses armes ».
« Nous avons ordonné l’ouverture d’une enquête, naturellement pour être édifié sur les propriétaires de ces armes et certainement la provenance de ces dites armes », a-t-elle annoncé.
La presse indépendante et les partis politiques de l’opposition ont émis des doutes sur l’origine de ces armes. Le président du Front uni de l’opposition, Jean De Dieu Moukagni Iwangou a affirmé que ces armes appartiennent bien à l’armée gabonaise. Il a dénoncé une opération maquillée pour faire peur à la population et noyer l’opposition.