Le Premier ministre contribue ainsi à l’élaboration d’un plan commun produit par l’Afrique et dirigé par elle en vue de mettre fin au commerce illégal de la faune et de la flore sauvage sur le continent.
Le Premier ministre prend part, depuis le 28 avril 2015 et ce jusqu’au 30 courant, à la conférence internationale sur l’exploitation illégale et le commerce illicite des produits de la faune et de la flore sauvages d’Afrique à Brazzaville, sous le thème «sécuriser la biodiversité d’Afrique pour la durabilité et la paix mondiale». Aux côtés des chefs d’État du continent, des experts et décideurs, Daniel Ona Ondo réfléchira sur la conception de la première stratégie et du premier plan d’action à l’échelle continentale en vue de lutter contre cette criminalité environnementale.
Selon une évaluation conjointe de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l’Office des Nations-unies contre la drogue et le crime (ONUDC), le Programme des Nations-unies pour l’environnement (PNUE) et Interpol, «la valeur monétaire de la criminalité liée aux espèces sauvages, à savoir la faune et la flore, qui se traduit par l’exploitation, le braconnage et le trafic d’un grand nombre d’animaux, représente entre 70 et 213 milliards de dollars par an». «Les forêts et la faune font partie de notre héritage commun, mais elles sont en train de disparaître à une vitesse inimaginable. Notre devoir est de travailler ensemble, à l’échelle continentale, afin de sauvegarder notre biodiversité unique pour les générations présentes et futures et de produire des solutions communes pour éliminer ce fléau», a déclaré le président du Congo, Denis Sassou Nguesso.
À l’issue de cette rencontre de quatre jours, organisée sous la direction de la République du Congo, en partenariat avec la commission de l’Union africaine, avec le soutien du Programme des Nations-unies pour le développement (PNUD), du Programme des Nations-unies pour l’environnement, de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), de la Banque africaine de développement (BAD), de l’équipe spéciale de l’Accord de Lusaka et de l’Office des Nations-unies contre la drogue et le crime, le projet de stratégie et de plan d’action continuera d’être développé en consultation avec tous les États membres d’Afrique. Son état d’avancement sera examiné en juin, lors de la réunion biannuelle des décideurs africains qui se tiendra en Afrique du Sud.
Le 30 avril, la Wildlife Conservation Society (WCS) organisera en présence des participants à la destruction d’un stock de bois et d’ivoire d’origine illicite.