Libreville – Dès son arrivée à l’aéroport international Léon Mba de libreville, mardi 28 avril vers 13h, jusqu’à son exposition au stade de Nzeng Ayong dans le 6e arrondissement de Libreville, à partir de 20h, La dépouille de André Mba Obame (AMO), décédé le 12 avril écoulé, à Yaoundé (Cameroun), a été escortée par une immense marrée humaine dont le nombre et la vitesse de marche a expliqué grandement que la durée des étapes s’étale considérablement.
Des milliers de personnes tenant des rameaux dont celle arborant des tee-shirts blancs estampillés tantôt, « Je suis AMO », tantôt « un AMO ne meurt pas », etc, ont dans une ferveur emprunt de chrétienté entonné des cantiques pour, a-t-on expliqué, « présenter leur président AMO au Seigneur afin qu’il le reçoive auprès de lui ».
On signale au passage que la foule a refusé que le cercueil soit transporté par le corbillard de la gabonaise de sépulture (Gabosep), et que fort heureusement, le cortège a été encadré par les forces de sécurité et de défense comme convenu entre le ministre de l’Intérieur et la famille du disparu.
Au stade de Nzeng Ayong, ce fut d’abord des témoignages des proches qui se sont manifestés dont celui qui a inscrit le défunt parmi « les immortels ». AMO recevra ensuite les hommages des personnalités, notamment les opposants.
Le programme qui prévoyait que ce mercredi la cathédrale Sainte Marie accueille la dépouille pour un office religieux, n’a pas été respecté. L’étape de l’église a été annulée. Le corps a été directement transporté au siège de l’Union Nationale (UN, opposition) à l’ancien Sobraga pour les hommages politiques des militants, sympathisants, alliés et compagnons politiques.
La dépouille qui devrait être transférée cet après-midi à Oyem (Woleu-Ntem, Nord) pour d’autres hommages et à Medouneu pour l’enterrement, est restée à Libreville. Quelques compatriotes l’ont ramenée de l’aéroport au siège de l’Union Nationale, où une veillée est organisée.