Paris - L’arrestation d’ Annie Léa Meye et Georgette Toussaint au Gabon a provoqué l’indignation des femmes gabonaises de France. Elles ont battu le bitume ce samedi après-midi pour réclamer purement et simplement la libération de ces deux activistes de l’Union Nationale (UN/opposition).
Organisée par les femmes de la diaspora gabonaise en Europe, cette marche silencieuse qui a réuni plusieurs gabonaises de France est partie aux alentours de 14h devant l’Ambassade du Gabon en France jusqu’à la place du Trocadéro où elles ont interpellé le gouvernement gabonais afin de libérer leurs sœurs incarcérées.
Cette démarche sonne comme un appel à la classe dirigeante pour respecter la liberté d’expression au Gabon
« Parce que nous sommes les autres et que ce qui leur arrive est susceptible de nous arriver aussi. Battons-nous. La liberté s’arrache », nous a confié Naëlle.
Ces femmes gabonaises de France étaient vêtues pour certaines de tee-shirt aux couleurs du Gabon. D’autres tenaient des drapeaux du pays et des pancartes sur lesquelles l’on pouvait facilement lire « Libérez Annie Léa Meye et Georgette Toussaint » ou « Touchez pas à ma mère, ma femme, ma sœur ».
Cette marche des femmes gabonaises de France avait aussi pour objet de dénoncer les pratiques violentes et irresponsables des autorités militaires et civiles qui tentent d’ignorer les revendications et la liberté des gabonais.