Libreville – Sitôt après la découverte d’armes de guerre au Cap Estérias, sur la côte nord de Libreville, mardi 21 avril, le Président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba, a réuni autour de lui le Premier ministre, Pr Daniel Ona Ondo, les ministres Emmanuel Issoze Ngondet des affaires étrangères, Guy Bertrand Mapangou de l’Intérieur, Séraphin Moundounga de la Justice, Ernest Mpouho Epigat de la Défense, Christian Magnagna du budget, en présence du secrétaire général de la Présidence de la République, Etienne Massard kabinda Makaga, pour une mise au point sur la conduite à tenir par les autorités et les populations gabonaises.
« Le pays court un grand danger », a réagi le Premier ministre gabonais. « Nous avons pris des dispositions pour assurer la sécurité des biens et des personnes », a-t-il rassuré, tout en révélant que sur instruction du Chef de l’Etat, le Gouvernement est prêt à renforcer son dispositif de sécurité sur tout le territoire national.
Daniel Ona Ondo a ensuite déploré l’image peu reluisante que présente ainsi le Gabon avec l’affaire de l’incendie de l’Ambassade du Benin, et maintenant cette cache d’armes de guerre.
Pour la comparaison, il a fait observer qu’en France, « il a suffit qu’un individu ait des armes pour que cela donne lieu à une communication internationale ». D’ailleurs, a-t-il renchéri, le Chef de l’Etat lui-même s’est offusqué de la « très mauvaise image » que ces actes renvoient du Gabon et de ce qu’ « ils font du mal au pays ».
Selon le Premier ministre, pour conjurer cette « réputation calamiteuse du Gabon », il faut attaquer de front ce problème, en poursuivant les recherches des agents, qu’il à félicité au passage.
« Il y a certainement d’autres caches d’armes qui existent, nous mettrons tous les moyens à notre disposition pour les trouver », s’est-il engagé. L’opération ‘’Nguéné’’ y contribue en plus de rassurer les populations, a expliqué Daniel Ona Ondo.
Sur le plan de la situation sécuritaire globale du Gabon, M. Ona Ondo a précisé que « le chef de l’Etat tient les manettes. Le pays est dirigé » et tout le monde peut vaquer librement à ses occupations.
Pour le rappel, la découverte des armes faite par les agents des forces de défense nationale du mardi dernier comprenait des lances roquettes, des roquettes, 10 pistolets, 2560 balles, 20 kalachnikovs avec chargeurs garnis, 10 obus de mortier, des dizaines d’engins explosives et des grenades. L’enquête ouverte pour rechercher les auteurs de ce trafic qui serait à lui seul une menace à la sécurité intérieure du Gabon, a permis d’interpeller déjà 4 personnes près l’île Nendjé. Les agents de la DGDI et la PJ ont interpellé jeudi deux gabonais et deux ouest-africains dans un village de pêcheurs nigérians.