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Climat sociopolitique : le Front exige la vérité
Publié le samedi 25 avril 2015   |  Gabon Review


Jean
© Autre presse par DR
Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, Président de l’Union du peuple gabonais (UPG)


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Suite à la diffusion de la vidéo du «témoin oculaire» des évènements du 12 avril 2015 au soir et la surprenante découverte d’une cache d’armes sur l’île Nendjé, les leaders du Front de l’opposition pour l’alternance se sont inscrits totalement en faux contre les allégations du pouvoir et disent exiger la vérité, à partir d’éléments opposables.
Convaincus qu’ils n’obtiendront jamais de droit de réponse suite aux accusations dont ils sont l’objet, les membres du Front de l’opposition pour l’alternance ont organisé une conférence de presse pour livrer leur lecture de la situation. Selon eux, Selon «un stratagème mal exécuté, qui consiste à légitimer la violence des Pouvoirs contre les Peuples, ou à disqualifier les alternatives politiques au profit des régimes en place, l’état Gabonais, qui a perdu la bataille du développement et de la bonne gouvernance, tente de réécrire l’histoire des peurs, et de gagner la bataille de la diabolisation de l’opposition et des persécutions programmées.»
Non sans avoir fait allusion aux «débordements graves et regrettables, provoqués par l’annonce du décès de Monsieur André Mba Obame», Moukagni-Iwangou, actuel président du Front de l’opposition pour l’alternance, a rappelé l’annonce par le ministre de l’Intérieur de l’ouverture d’une enquête et la diffusion à la télévision nationale «d’une vidéo montée par le service de presse de la Présidence de la République, qui met en scène un témoin à charge contre l’opposition, sans bénéfice d’un droit de réponse qui doit lui être accordé en pareille circonstance.»

Egrenant les incohérences du discours livré par le témoin exhibé sur Gabon Télévision, le président du Front a livré les déterminismes de la mise en place de l’opération de sécurisation du territoire nationale dénommé «Nguéné» qui a débouché «avec une rare diligence, à la découverte d’un arsenal de guerre, dont il s’agit désormais d’identifier le propriétaire.»

L’arrestation de certains militants de l’opposition et l’interpellation du secrétaire exécutif adjoint de l’Union nationale n’étaient pas en reste. «S’agissant des agitations graves et répétées de toutes les tracasseries planifiées contre tous leurs membres et militants ainsi que des armes découvertes sur une île située au nord de Libreville, le Front, qui s’inscrit totalement en faux contre ces allégations, exige la vérité, toute la vérité et rien que la vérité à partir des éléments opposables», a déclaré Jean de Dieu Moukagni-Iwangou.

Pour l’opposition, l’interpellation du dénommé Bobo, présenté sur Gabon Télévision comme témoin des évènements du 12 avril dernier et l’invraisemblable découverte de caisses d’armes le 21 du même mois sur l’île Nendjé, traduisent une volonté du «pouvoir (…) (de) peindre l’opposition sous les schémas les plus réducteurs qui mêlent la xénophobie à la violence et à l’indexer comme relevant presque de l’axe du mal que la communauté internationale doit à minima absolument craindre et à maxima vigoureusement condamner. En tout état de cause, résolument disqualifier en tant qu’alternative valable pour le pouvoir».

Cependant, sorti de l’épreuve de deuil qui l’accable, le Font promet de «recentrer les termes du débat politique national, déplacé de manière opportuniste sur des questions accessoires, pour occulter la réalité quotidienne, qui cherche des réponses urgentes sur la précarité et la pauvreté des gabonais, la mauvaise gouvernance du pays, la question des libertés individuelles et collectives, la situation administrative du chef de l’Etat, qui a débouché sur une véritable crise du régime, dont la sortie de l’ornière questionne directement la première autorité du pays.»

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