Si le fait reste peu crédible jusqu’alors, une réunion a récemment été initiée par le président de la République, au terme de laquelle le Premier ministre s’est montré inquiet.
epuis la découverte, le 21 avril dernier, d’un important stock d’armes de guerre sur l’île Nendjé dans la région du Cap-Estérias, le gouvernement n’a plus le sommeil tranquille. «Le pays court un grand danger», a déclaré le Premier ministre au terme d’une réunion d’urgence convoquée dans la journée du 24 avril dernier par le président de la République, à laquelle ont pris part les ministres de l’Intérieur, de la Défense nationale, de la Justice, des Affaires étrangères et du Budget.
D’après Daniel Ona Ondo, la rencontre avec Ali Bongo, qui s’apparentait à une réunion de crise, organisée vraisemblablement au moment même de l’arrivée de la dépouille mortelle de Rose Francine Rogombé, était axée sur la mise en œuvre des mesures sécuritaires. «Nous avons pris des dispositions pour assurer la sécurité des biens et des personnes», a rapporté le chef du gouvernement selon lequel instruction leur a été donnée pour renforcer la sécurité sur l’ensemble du territoire national, en raison des événements enregistrés suite au décès de l’opposant André Mba Obame. Des évènements qui, à l’exemple de l’incendie de l’ambassade du Bénin, dans la nuit du 12 au 13 avril 2015, renvoient une «très mauvaise image» et «font du mal au pays».
Pour l’exécutif, il s’agit de poursuivre, dans un premier temps, l’«opération Nguéné» mise en œuvre depuis plusieurs jours par le ministère de la Défense nationale, et de parvenir à identifier, au plus tôt, de potentielles menaces. «Il y a certainement d’autres caches (d’armes) qui existent», a estimé Daniel Ona Ondo, soulignant qu’il n’y a cependant pas lieu de craindre : «Le pays est dirigé», a-t-il lancé.