En présentant Dream Team comme la véritable débitrice de la dette due à la PME française, l’ancienne directrice de cabinet d’Omar Bongo Ondimba a choisi de livrer ses proches, qui constituent l’essentiel de l’actionnariat de le PME spécialisée dans l’événementiel.
En prélude à l’audience du 19 mai prochain, relative à l’affaire qui oppose Pascaline Mferri Bongo à Blue Mendel, de nouveaux éléments ont récemment été rendus publics, qui laissent penser que l’ancienne directrice de cabinet d’Omar Bongo Ondimba aurait, contre toute attente, choisi de tirer son épingle du jeu, pour tenter de sortir moins entachée dans cette affaire.
Ainsi, Pascaline Mferri Bongo n’a pas souhaité être mêlée à la dette de 540 300 euros (environ 360 millions de francs) réclamée par la PME française spécialisée dans le fret au titre des frais de déménagement et de livraison de plusieurs produits. Lors de l’audience du 17 mars dernier, elle avait rejeté toute la responsabilité sur la société gabonaise Dream Team. Or, La Lettre du Continent a récemment révélé que le staff dirigeant de cette société spécialisée dans l’évènementiel est essentiellement constitué de ses parents et proches. L’on apprend par ailleurs qu’elle possède, elle-même 20% du capital de la société créée en 2013 à Libreville.
Selon le confidentiel panafricain, la société au capital d’un million de francs ferait partie de la holding Delta Synergie qui chapeaute l’empire financier de la famille Bongo, et aurait en son sein plusieurs actionnaires proches de la mise en cause. Il s’agirait notamment d’Audrey Blanche Bongo, directrice générale de Dream Team. En plus de la demi-sœur de Pascaline Mferri, sa nièce, Olivia Bongo Ebori, tout comme sa nourrice et l’époux de cette dernière, par ailleurs chauffeur, y possèdent également des parts. De même, rapporte-t-on, son neveu Jérôme Andjoua, et l’épouse de ce dernier détiendraient de leur côté 15% du capital de Dream Team. Léa Dabany, sœur cadette de Patience Dabany et dame de compagnie de Pascaline Mferri Bongo, détiendrait 10% alors que Gisèle Lemina née Ngoma possèderait 5% du capital. Une affaire de famille en somme…