L'ONU a appelé mardi les Etats les plus influents sur la scène internationale à lutter contre l'extrémisme violent, à l'occasion d'une réunion spéciale de l'Assemblée générale des Nations Unies tenue au siège de l'ONU, à New York.
A l'initiative du Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, du Président de l'Assemblée générale de l'ONU, Sam Kutesa, et du Haut-Représentant de l'Organisation pour l'Alliance des civilisations, Nassir Abdulaziz Al-Nasser, cette réunion de deux jours rassemble les Etats membres et des leaders religieux du monde entier autour d'un débat sur la promotion de la tolérance et de la réconciliation, indique un communiqué de l'ONU.
"Nous vous avons rassemblé aujourd'hui et demain parce que nous sommes profondément préoccupés par la montée de l'extrémisme et du radicalisme", a déclaré le M. Ban dans un discours à l'ouverture du débat, ajoutant qu'il est désormais nécessaire de s'attaquer à la racine de ces problèmes afin de pouvoir mettre en œuvre des stratégies de prévention.
"Daech [l'Etat islamique d'Iraq et du Levant], Al-Chabab et Boko Haram font partie d'une nouvelle génération de groupes terroristes menaçant la paix et la sécurité internationales", a-t-il poursuivi.
Pour combattre les extrémistes, le Secrétaire général a par conséquent invité les Etats à se remettre en cause et à prendre conscience de leurs propres erreurs.
Faisant écho aux propos du chef de l'ONU, le Haut-Représentant pour l'Alliance des civilisations, Nassir Abdulaziz AlNasser, a également invité les Etats à contribuer à une vision du monde capable de présenter une alternative face aux idéologies extrémismes.
Il a expliqué que sans une action préventive globale sur des questions telles que l'immigration, les média et l'éducation, les extrémistes continueront d'attirer et de recruter des jeunes gens.
Pour sa part, le Président de l'Assemblée générale de l'ONU, Sam Kutesa, a déclaré que "le développement économique et social soutenu pourrait réduire la marginalisation, qui dans certains cas pousse à l'extrémisme et au recrutement de terroristes. Relever les défis de la pauvreté, ainsi que le manque de possibilités d'éducation et d'emploi peut constituer la base d'une approche globale visant à créer des sociétés pacifiques".