Le Conseil de sécurité de l'ONU a déploré mardi la récente tragédie maritime en mer Méditerranée qui a causé la mort de centaines de personnes et a appelé à la coopération internationale pour lutter contre le trafic de migrants.
Dans une déclaration, les membres du Conseil ont présenté leurs condoléances à toutes les victimes et à leurs familles et ont souligné la nécessité de traduire les auteurs de ce trafic en justice. Ils ont exhorté "tous les Etats membres, y compris les pays d'origine et de transit, à coopérer ensemble et avec les organisations internationales et régionales pertinentes, y compris l'Organisation internationale des migrations, pour affronter ces flux migratoires illicites et pour démanteler les réseaux de trafiquants dans la région".
Dans un communiqué de l'ONU, le Comité de l'ONU pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille a également exhorté la communauté internationale à mettre en œuvre une réponse collective afin de sauver les vies des migrants.
"Nous sommes à nouveau choqués et consternés par les terribles pertes en vies humaines dans les eaux séparant l'Europe et l'Afrique", a déclaré le Président du Comité, Francisco Carrion Mena, suite à l'annonce d'un nouveau naufrage au large de la Libye samedi 18 avril, durant lequel 800 migrants auraient trouvé la mort.
"La première est que les droits à la vie et à la santé de ces personnes, qu'il s'agisse de migrants ou de demandeurs d'asile, doivent être protégés par les entités responsables de ces mers. La recherche et le sauvetage doivent être appropriés pour sauver les personnes en détresse", a-t-il dit.
"Deuxièmement, le flux de migrants indéniablement à la recherche de réelles opportunités d'emploi en Europe doit être géré selon une approche plus ordonnée et fondée sur les droits humains, afin de réduire l'attrait des trafiquants et de leurs promesses, qui se traduisent souvent sous forme de violence, d'exploitation et de mort", a-t-il ajouté.
"Enfin, les fondements de la pauvreté et des conflits qui poussent les gens à prendre les mesures extrêmes pour traverser les mers à la recherche d'un travail, de la paix et de conditions de vie décentes ne vont pas disparaître sans une action concertée de la part des Etats", a-t-il poursuivi.
Il a par ailleurs pris note des efforts déployés par l'Union européenne pour remédier à ces drames et a salué la future tenue d'une réunion sur la question le 23 avril prochain.