En organisant la première session de l’année 2015, le Comité technique de suivi provincial (CTSP) du Projet de développement et d’investissement agricole au Gabon (PRODIAG) pour l’Ogooué-Maritime, veut se rendre compte de l’épanouissement des exploitants agricoles de la province, rapporte notre correspondant.
Port-Gentil (Gabonews) : Réunis autour de son président provincial à la direction de la pêche, Magloire Medza Abessolo en sa double qualité de chef de service de l’agriculture, les membres constituant le comité technique multi-sectoriel du PRODIAG ont saisi l’opportunité de revisiter les activités de terrain. De l’examen des réalisations depuis la dernière session d’octobre 2014 au premier trimestre de l’exercice 2015, des diverses missions dans la province, de l’état d’avancement des activités sur le projet aux difficultés rencontrées, tout était sur la table des discussions.
Le CTSP a échangé également sur les périmètres des maraîchers de l’Institut gabonais d’appui au développement de Port-Gentil, situés au sud de la localité, la pauvreté du sol très (sableux) qui freine la motivation des exploitants. Il a été, aussi, évoquée la question de la pénibilité d’approvisionnement en matière organique.
Il fallait, entre autres, réfléchir sur les difficultés d’accès aux sites. Cinquante (50) parcelles cultivables ; vingt (20) parcelles régulièrement cultivées, peut-être avec la relance des travaux suspendus concernant les deux (02) bâtiments prévus pour l’élevage de poules pondeuses à raison du non-respect des délais d’exécution les intéressés verront le bout du tunnel.
Les exploitations agricoles dans le département d’Etimboué (district de Ndougou) sont constamment attaquées par les éléphants. « Nous savons que les populations agricoles sont quasi découragées également par les routes impraticables » reconnait le président du comité, Magloire Medza Abessolo. L’éloignement de certaines plantations ajouté aux problèmes de réseaux téléphoniques en zones rurales n’arrange rien. « L’absence de moyens de transport fiables pour nos produits agricoles des lieux de production vers les marchés ne nous favorise pas » déplore Jean Max Maclatehy venu du district de Ndougou.
Les producteurs ne parviennent pas à répondre aux nombreuses charges supplémentaires, à l’exemple de l’achat du gasoil devant alimenter les groupes électrogènes pour l’éclairage des champs. « Nous voulons réhabiliter le local mis à la disposition de l’IGAD/Ndougou par la direction régionale du Centre en2014 » annonce Arsène Ndong Abessolo, le responsable de l’IGAD. L’absence d’équipements de traitement phytosanitaire (Atomiseurs) ; deux ateliers de transformation de manioc livrés, mais non équipés, s’additionne l’exode rural avancé, du coup les bénéficiaires du projet quittent la zone.
De ce tableau peu reluisant, le CTSP a recommandé d’accentuer la sensibilisation et la formation des organisations des producteurs maraîchers de l’IGAD et des exploitations du district de Ndougou dans un premier temps, la mise en œuvre des moyens de lutte pour réguler la population des éléphants ; la multiplication des visites de terrains du Comité Technique (4 visites/an) ; l’Indemnisation des exploitants agricoles par les autorités compétentes pour le cas de destructions des cultures (Services des Parcs Nationaux).
Toujours au titre des recommandations, le ravitaillement des différents périmètres maraichers en matière organique (fiente de poules) en attendant la mise en activité des bâtiments d’élevage de poules pondeuses à hauteur d’au moins un container par trimestre. La province regorge assez d’opérateurs économiques, ce qui a conduit les membres du comité technique et de suivi du PRODIAG d’envisager la sollicitation de leur appui. Le CTSP a décidé de tenir la 2e session au mois d’Octobre 2015 à Port-Gentil.
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