Lassé des propos, qualifiés de «diffamatoires et tendancieux», parus dans le journal L’Union, le président du Syndicat des enseignants-chercheurs, (Snec) a livré sa version des faits devant la presse, ses collègues et parents, le 17 avril dernier.
Accusé d’avoir dissimulé les comptes de la facilitation de l’accès aux logements et parcelles pour les chercheurs et enseignants-chercheurs depuis 2007, année de création de la société civile immobilière SCI Serpentin, dont il est le principal responsable, Jean Rémy Yama souhaite, pour la clarté du débat, que des preuves palpables et non imaginaires puissent être présentées. En effet, entre 2010 et 2013, la SCI a reçu une subvention de l’État de près de 5 milliards de francs pour effectuer les travaux de viabilisation sur la parcelle n°1 section YQ2 à Agondjé, pour le compte de 319 bénéficiaires. «Cet argent n’était pas destiné à la construction des logements et encore moins à l’ensemble des enseignants et chercheurs. Il n’a pas non plus été remis à Yama Jean Remy en liquide. Il a été viré dans le compte de la SCI. Pour sortir l’argent d’un compte il faut deux signatures», a-t-il indiqué, avant de préciser : «Le détournement n’est possible que dans les deux cas suivants : retrait d’espèces, remise de chèques à une société écran ou une tierce personne».
A en croire ses dires, la Société civile immobilière tourne à plein régime. Elle emploie plus de 70 personnes. Sur le site, on trouve plusieurs ateliers de fabrication de briques, de montage de ferraille ou encore de fabrication des portes et fenêtres. Il y est prévu un système d’électrification souterraine. Selon un membre du Snec, «dans les 29 premières maisons livrés, aucun membre du bureau de la SCI-Serpentin n’a bénéficié d’une maison. Même pas Yama. Et il en sera de même pour la prochaine livraison avant la fin de cette année».