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Addax : Une grève qui coûte cher
Publié le lundi 20 avril 2015   |  Gabon Review


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© Autre presse par DR
ADDAX PETROLEUM Oil & Gas Gabon


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Plus de 2 milliards de francs CFA de perte depuis l’arrêt total des sites pétroliers de la société Addax, suite au déclenchement d’un mouvement de grève le 14 avril dernier, a indiqué le bureau national de l’Onep, le 17avril dernier à Port-Gentil.

Remous à Addax Petroleum, la société pétrolière à capitaux chinois, où les employés sont en grève générale illimitée depuis le 14 avril dernier, après l’expiration de leur préavis déposé sept jours plus tôt. Un mouvement radicalisé par un arrêt total de la production estimé à 22 000 barils par jour, impliquant ainsi une perte financière de 2,2 milliards de francs CFA à la date du 17 avril dernier. Les mobiles de cette grève, selon les délégués du personnel, tiennent du refus de la direction générale d’appliquer le procès-verbal de conciliation signé avec l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep), le 28 novembre 2014 à Libreville, sous l’égide du conseiller spécial du président de la République, Arnaud Engandji, l’inspecteur spécial chargé du secteur pétrolier, Davy Thome Mboumba et du secrétaire général du ministère du pétrole.

Ce procès-verbal met notamment un point d’honneur sur le paiement rétroactif de toutes les primes à caractère fixes versées jusque-là au prorata temporis ; l’amélioration des conditions de vie et de transport sur site (question de santé publique) ; la régularisation de la situation de l’emploi abusif et illégal de la main d’œuvre étrangère ; le paiement des jours de récupération ; la convocation d’une réunion du Comité permanent de concertation économique et social (CPCES) sur la gestion du site Rabi/TRCP ; la publication et mise à disposition du manuel de gestion. Avec la régularisation du licenciement abusif de Valérien Mouketou, ces revendications constituent les points de droit contenus dans le cahier des charges des employés d’Addax et qui se greffent à trois préalables.

Il s’agit de l’annulation des procédures de licenciements initiées par la direction générale d’Addax à l’encontre de cinq employés, sans motif réel et sérieux ; l’application sans condition des engagements contenus dans le Procès-verbal de conciliation du 28 novembre 2014 ; la cessation de tout contrat, sur des postes organiques de la société, pour tout le personnel «consultant» ou «ayant atteint l’âge de départ à la retraite». Faisant le point la situation le 17 avril dernier, l’Onep a dénoncé le laxisme des dirigeants de la société, qui ne semblent pas pressés à sortir de la crise. Selon l’organisation syndicale, la direction générale «refuse de mettre en place le service minimum, conformément à l’Arrêté N°003/PR/MTEPS du 22 mars 2010».

Aussi, a déploré l’Onep, la direction générale «annonce la reprise des discussions avec le syndicat au vendredi 24 avril 2015, alors que sa production est à zéro ; use d’influence, de menaces et d’intimidation à l’endroit des salariés en grève pour que ceux-ci reprennent le travail ; envoi des équipes de personnel expatrié sur site pour tenter de redémarrer la production».

Trois tentatives de démarrage de l’activité par des personnes étrangères à la société, notamment sur le site de Tsiengui, se sont en effet soldées par un échec. «Nous trouvons cette démarche irresponsable et la condamnons avec la dernière énergie. Car elle met en danger non seulement les installations mais aussi et surtout le personnel qui s’y trouve. Au lieu de trouver des solutions aux problèmes de ses employés, la direction générale d’Addax use plutôt de l’influence, des menaces et intimidations afin d’amener les salariés grévistes à reprendre le travail», a relevé le secrétaire général adjoint de l’Onep, non sans faire allusion «aux pertes énormes occasionnées par la grève.»

A l’heure actuelle, rien n’indique une reprise des activités, tant dirigeants et employés se regardent en chien de faïence. Ces derniers ont cependant été formels : seule la satisfaction totale de leurs revendications est la condition sine qua non à un retour à la sérénité.

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