Libreville, Gabon – Le personnel de la société pétrolière chinoise Addax ont arrêté toute activité de production de l’or noir dans la nuit du 13 au 14 avril dernier provoquant des pertes estimées à plusieurs milliards de FCFA, selon un responsable de l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP), joint de Libreville par Gabonactu.com.
« Le service a cessé le 14 avril à 00h01. Aucun baril de pétrole ne circule dans les pipelines de la société », selon le dirigeant syndical contacté par Gabonactu.com.
« Nous sommes dans une situation de zéro production », a-t-il ajouté.
4ème producteur de pétrole au Gabon, Addax produit environ 19 000 barils par jour. 14 000 barils par jour sur son champ de Tsiengui et 5 000 à Obangué.
A l’origine de cet arrêt total de travail, une série de revendications entre autres le paiement du bonus annuel à tout le personnel y compris les délégués du personnel, la reclassification du personnel qui travaille depuis 5 à 10 ans sans que leur diplôme ne soit reconnu ou que les avancements automatiques ne soient effectifs.
Sur ce point, l’administration a publié une liste de 35 agents à reclasser mais le syndicat d’entreprise en a recensé une centaine.
Le personnel exige le limogeage d’un agent retraité chez Shell Gabon recruté par Addax pour son expérience. « Addax n’est pas une maison de retraite, libérez notre entreprise », scandent les grévistes.
Le syndicat exige aussi l’annulation des procédures de licenciement de 5 salariés dont 2 pour vol présumé.
« Notre cahier de charges contient un certain nombre de préalables et de points de droit dont la satisfaction totale est la condition sine quo non à un retour à la sérénité », écrit le syndicat dans son préavis de grève.
La direction n’ayant pas donné satisfaction à toutes ces doléances, le syndicat a décrété la grève sans service minimum. L’administration et le syndicat ne se sont pas entendus sur le service minimum. Pour le syndicat, il fallait maintenir une production de 50% durant la période de grève. 0%, selon le syndicat.