Libreville (Gabon) - Un séminaire national sur la planification et les statistiques sur le système éducatif s’ouvre, lundi à Libreville, dans le cadre d’une stratégie mise en œuvre par le ministère de l’éducation nationale pour doter le pays d’une véritable carte scolaire, afin de rompre avec les dysfonctionnements occasionnés par l’absence de données fiables, a appris APA.
Nous n’avons pas tenu nos statistiques, nous n’avons pas fait nos projections, nous n’avons pas de carte scolaire pour savoir les besoins’’, a indiqué la ministre de l’éducation nationale et de l’enseignement professionnel, Mme Ida Réténo Assonouet.
De source proche du ministère de l’éducation nationale, on indique que le séminaire qui s’ouvre lundi, doit offrir les outils pédagogiques de collecte et de traitements des données indispensables à l’élaboration d’une carte scolaire fiable.
La carte scolaire doit permettre d’identifier avec précision, sur l’ensemble du territoire national, le nombre d’établissements scolaires, d’enseignants, d’agents administratifs, de tables-bancs ainsi que les besoins en matière d’éducation, a-t-on précisé de même source, soulignant qu’un terme doit être mis, une fois pour toutes, aux données confuses ou insolites.
La source a rappelé qu’en 2011, la presse avait révélé l’existence d’un établissement secondaire fictif à Guiétsou, une localité de la province de la Ngounié, dans le sud du Gabon.
L’Etat a alloué un budget, payé les salaires des enseignants et les bourses des élèves de cet établissement secondaire qui n’a jamais pourtant existé que de nom, a affirmé la source.
Le séminaire sur la planification et les statistiques se déroule sur fond de grève des enseignants qui revendiquent de meilleurs salaires. En dépit de la mise sur bon de caisse de leurs salaires, la sérénité n’est pas encore revenue dans bon nombre d’établissements secondaires.
Les enseignants du supérieur, eux, sont toujours dans la dynamique du mouvement déclenché le 3 février denier.