A l’initiative du Collectif des organisations de la société civile pour la lutte contre la pauvreté, une visite de presse a été organisée du 13 au 14 avril dernier dans une vingtaine de villages impactés par l’hévéaculture dans la province septentrionale.
S’imprégner de l’action sociale d’Olam Gabon dans le Woleu-Ntem. Tel était l’objet de la visite de presse organisée les 13 et 14 avril dernier, dans les villages impactés par les activités de la major agro-industrielle dans les départements du Ntem et du Haut Ntem. Conduite par le président du Collectif des organisations de la société civile pour la lutte contre la pauvreté, l’équipe de presse a été, avant tout, édifiée sur le contenu du contrat social. Géré par le service social d’Olam Gabon, ce contrat englobe trois volets principaux, notamment la réalisation et la réhabilitation des infrastructures de base (routes, écoles, logements des enseignants, dispensaires, ponts, pompes hydrauliques, terrains de foot, etc.), l’appui aux activités génératrices de revenus (AGR) à travers les cultures maraichères et vivrières et l’embauche prioritaire des populations locales dans la catégorie des ouvriers.
Selon la responsable locale du volet social d’Olam Gabon, ce contrat a été établi à l’issue d’entretiens avec les communautés villageoises. «Au terme de ces échanges, nous nous sommes rendus compte que les populations avaient un certain nombre de doléances similaires, notamment en termes d’infrastructures de base», a-t-elle expliqué. «Notre service assure donc le suivi de ces différentes réalisations. Nous effectuons, à ce titre, deux à trois visites par mois dans les villages concernés pour nous assurer de l’état d’avancement des chantiers», a-t-elle poursuivi, affirmant qu’à ce jour, «Olam a déjà réalisé 39 forages et 394 km de route entre Bitam, Bikondom et Minvoul». Fatoumata Alene Eba a également mentionné la mise en place d’un fonds social destiné au financement des AGR. Si ces activités ne sont pas encore effectives, il n’en demeure pas moins que ce fonds, alimenté par une partie des recettes de la vente du bois, dispose déjà d’une trentaine de millions à l’heure actuelle.
La mission a visité, deux jours durant, une vingtaine de villages impactés par les plantations d’hévéa. A Azombe par exemple, à 42 kilomètres de Bitam, les autorités locales se réjouissent des réalisations d’Olam Gabon. «Il y a quelques mois encore, nous avions beaucoup de difficultés avec l’état de la route, notamment les glissades après les pluies. Sans oublier le fait que la route s’arrêtait à plusieurs kilomètres de notre village. Mais avec l’arrivée d’Olam, nous sommes complètement désenclavés désormais. De plus, grâce à la société, nous disposons maintenant d’une belle école», a déclaré le chef du village. Même son de cloche chez le président du collectif des populations des villages impactés par le projet Olam dans le département du Ntem, qui n’a pas caché sa satisfaction. Aaron Obame Zeng a cependant regretté la défaillance de certaines pompes et la restriction de l’embauche prioritaire aux seuls ouvriers. De son point de vue, ce droit de préemption sur l’emploi devrait également inclure les cadres.
A l’issue de cette visite de 48 heures, son initiateur a déploré le manque d’implication de l’Etat. «Vous constaterez que dans la plupart des villages, Olam a rempli sa part du marché en mettant à disposition des populations des écoles et des dispensaires flambant neufs, pour ne citer que ces infrastructures. Dans certaines d’entre elles malheureusement, aucun enseignant et infirmier n’y a été affecté par l’Etat», a déclaré Dieudonné Minlama Mintogo, qui a évoqué la possibilité, après concertation avec Olam Gabon, qu’une partie du fonds social serve à former et rémunérer des infirmiers, notamment.