Les partis politiques de la majorité présidentielle ont organisé, samedi dernier à Libreville, une marche en soutien au Président Ali Bongo Ondimba et pour la paix au Gabon, mobilisant une marée humaine sur près de 10 km, avec point de convergence à la place de Rio.
Cette marche, qui est partie de l’école publique Martine Oulabou, a drainé sur son itinéraire une foule immense des militants se réclamant des partis de la majorité présidentielle, en particulier des jeunes et des femmes, arborant des tee-shirts blancs ou jaunes, frappés de l’inscription : « le Gabon marche pour la paix ».
Sur le parcours, des éléments des forces de l’ordre, déployés par endroits, ont semblé avoir de la peine à quadriller la vague de militants, qui marchaient d’un pas décidé, mais pacifiquement, alors qu’on pouvait apercevoir dans le ciel le balai d’un hélicoptère.
Par groupe, des hommes et des femmes, des jeunes déterminés à défendre les valeurs de paix et d’unité, ont convergé, dans une ambiance d’effervescence, au carrefour Rio, où se sont également retrouvées de grandes figures de la majorité présidentielle, et notamment le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, le Premier ministre Daniel Ona Ondo, la présidente du Sénat, Lucie Milébou Aubusson, épouse Mboussou, le maire de la Libreville, Rose Christiane Ossouka Raponda…
Un grand meeting a été organisé sur cette mythique place de Rio, qui accueille traditionnellement les rencontres des leaders de l’opposition, mais qui donnait, cette fois-ci, l’occasion au président de la République Ali Bongo Ondimba de s’adresser aux populations mobilisées.
Le chef de l’Etat a d’abord salué la mémoire de à l’ancienne présidente du Sénat, Rose Francine Rogombé, décédée un jour plus tôt (vendredi 10 avril) à Paris en France.
Ali Bongo Ondimba a ensuite invité ses compatriotes à barrer la route à tous ceux qui cultivent la violence, la haine, la xénophobie, le tribalisme et autres pratiques du même genre.
« Nous avons la ferme volonté de préserver l’héritage qui nous a été légué par nos prédécesseurs présidents. Notre ambition de faire du Gabon un pays émergent à l’horizon 2025 ne peut se réaliser si nous ne gardons pas notre pays dans la paix et la stabilité », a déclaré le président, ajoutant que le gouvernement s’emploie à trouver des solutions aux problèmes des populations, malgré les difficultés conjoncturelles.
« Nos efforts sont reconnus et soutenus par la communauté internationale, n’en déplaise à ceux qui refusent de reconnaitre les efforts fournis par le gouvernement, en particulier dans l’avancement et l’aboutissement de certains chantiers », a souligné le chef de l’Etat.
Rappelant par ailleurs que le Gabon a été choisi pour organiser la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2017, Ali Bongo Ondimba a exhorté les Gabonais à se mobiliser pour relever ce défi de la réussite de cet évènement sportif qui aura des retombées positives sur l’économie gabonaise.
Intervenant également à cette occasion, le Premier ministre, Daniel Ona Ondo, a insisté sur la nécessité de préserver la paix, condition essentiellement, selon lui, pour le développement du pays.
« La démocratie n’est pas la guerre », a-t-il affirmé, avant d’ajouter que « les opposants ne sont pas nos ennemis mais nos adversaires politiques ».
Le président du Conseil économique et social (CES), Paul Biyoghé Mba, autre responsable de la majorité présidentielle présent au rassemblement, a, pour sa part, félicité tous ceux qui ont fait le déplacement pour, non seulement marcher pour la paix, mais aussi témoigner leur attachement à la politique du président de la République.
Le mot paix a été le leitmotiv de tous les autres intervenants à ce meeting, que ce soit le secrétaire général du PDG, Faustin Boukoubi, ou le président du Centre des Libéraux réformateurs (CLR), Jean Boniface Assélé.