La supposée amitié entre le président de la République et le prince britannique serait en train de se détériorer. En cause : le rappel à l’ordre du ministre du Pétrole à l’endroit deux des plus grandes entreprises pétrolières de Grande-Bretagne.
L’amour et l’engagement des deux hommes dans la lutte contre le braconnage en Afrique risquent d’être tachés d’huile selon Sebastian Shakespeare du Daily Mail, pour qui, «le président du Gabon pourrait devenir une source d’embarras aiguë pour le futur roi d’Angleterre». Raison de la discorde ? Une interview accordée par le ministre du Pétrole et des hydrocarbures au «Wall Street journal», dans laquelle, il affirme que le Gabon envisage de percevoir des dizaines de millions de dollars en pénalités fiscales de la société Royal Dutch Shell PLC, à la suite d’un audit. Par la même occasion, Etienne Dieudonné Ngoubou évoque les difficultés de négociation entre le gouvernement et le pétrolier Tullow Oil dans le cadre de la récupération d’une participation dans les champs pétroliers.
Pour le bureau des affaires étrangères et du Commonwealth, cette situation qualifiée d’embarrassante, pourrait pousser le prince à revoir ses relations avec Ali Bongo. «Il sera très difficile pour William de continuer sa relation avec Bongo quand les choses se passent ainsi entre les deux États», indique le chef de la représentation cité par le dailymail.co.uk.
En effet, ce redressement fiscal est perçu comme une surprise de mauvais goût par la diplomatie britannique à qui Ali Bongo s’est présenté sous les traits d’un anglophile dévoué, allant jusqu’à évoquer la perspective d’une adhésion du Gabon au Commonwealth.