Le ministre gabonais de l’Energie et des Ressources hydrauliques, Désiré Guedon, a présidé mercredi à Gyeongbuk, l’un des deux sites abritant le 7e Forum mondial de l’eau, la réunion ministérielle de l’Afrique centrale relative à l’eau et l'assainissement et qui consacre la présentation du Rapport de la sous-région sur ces deux aspects.
Une réunion destinée à mieux comprendre ce que seront les réalités de demain
Rappelant que la présentation du rapport cité ci-dessus est coordonnée par la Global Water Partnership (GWP - Partenariat Mondial de l’eau / Afrique centrale), le Conseil des Ministres Africains Chargés de l'Eau (AMCOW/ créé en 2002 à Abuja au Nigeria) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), M. Guedon a, d’entrée, rendu un hommage appuyé à la République de Corée et au Conseil Mondial de l’Eau pour la parfaite organisation de ce 7e Forum Mondial de l’eau « dont les conclusions et recommandations de la Conférence Ministériel permettront de faire avancer la cause de l’Eau et de l’assainissement tout en garantissant l’avenir de cette ressource précieuse pour les générations futures ».
« L’Afrique en Général et l’Afrique Centrale en particulier n’a de cesse manifestée une Volonté Politique à un très haut niveau pour mettre en place des stratégies destinées à rendre universel l’accès à l’eau potable et aux services d’assainissement pour une population sans cesse croissante », a déclaré M. Guedon.
Considérant qu’il faille fournir plus d’efforts pour réaliser l’accès à l’eau potable et à l’assainissement pour tous en Afrique d’ici 2025, le représentant du gouvernement gabonais considère que la déclaration ministérielle issue du Forum devrait prôner « la nécessité de la mise en œuvre de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) qui concilie le développement socio-économique, la protection des écosystèmes, l’utilisation durable et équitable de l’eau ».
Pour M. Guedon, il s’agit de considérer la Déclaration de Theckwini (2008), qui a mis en place le Plan d’Action AfricaSan pour accélérer les efforts en faveur de la réalisation des OMD relatifs à l’assainissement ; la Déclaration de Tunis ayant trait à « l’accélération des réalisations liées à la sécurité en eau pour le développement socio-économique de l’Afrique » ; et enfin, la Déclaration de Sharm El-Sheick (2008) qui préconise l’accélération des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) de l’eau et de l’assainissement en Afrique. .
Ces déclarations, rappelle-t-il, se sont suivies de manière concrète par des initiatives et des programmes de mise en œuvre en Afrique centrale.
(L'un des bâtiments abritant le 7e Forum mondial de l'eau du Centre de Convention EXCO à Daegu)
« La Politique Régionale de l’Eau constitue la référence régionale des actions à mener pour le secteur de l’eau à l’horizon 2025. Pour sa mise en œuvre un Plan d’Action Régional de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (PARGIRE-AC) a d’ailleurs été élaboré et adopté par les instances décisionnelles de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) », a poursuivi le ministre..
Pendant 5 jours, les professionnels de l’eau et les décideurs de plus de 170 pays se sont donnés rendez-vous à Daegu et à Gyeongbuk pour échanger et surtout trouver des solutions à travers les processus thématique, politique, régional, scientifique et technologique. A ces sessions s’est greffé un Forum citoyen articulé autour des activités dédiées à la jeunesse, des évènements culturels, des remises de prix dédiés à l’eau et diverses manifestations parallèles et bien entendu un grande exposition dédiée à l’eau.
Rappelons qu’en Afrique centrale, la plupart des indicateurs montrent que les progrès demeurent des plus lents. Plus de 300 millions d'Africains n'ont toujours pas accès à de l'eau salubre et 14 pays du continent connaissent des pénuries d'eau. Près d'un Africain sur deux souffre d'au moins une des six principales maladies d'origine hydrique. Pourtant, l'Afrique dispose d'abondantes ressources en eau qui ne sont pas efficacement utilisées.
Dotée de 17 grands fleuves et de plus de 160 lacs majeurs, l'Afrique n'utilise que 4 % environ de sa quantité annuelle totale de ressources renouvelables en eau pour l'agriculture, l'industrie et les besoins ménagers. Et quand on considère l’Afrique Centrale, on a du mal à imaginer que cette zone connaisse des problèmes d’eau. En effet, cette zone est située sur la ceinture équatoriale. Ce qui signifie une bonne pluviométrie et des quantités importantes de réserves en eau.
Les travaux du 7e Forum mondial de l’eau organisé conjointement par le Conseil mondial de l’eau et la République de Corée, en coopération avec la ville de Daegu et la province de Gyeongbuk prennent fin vendredi.