L’Agence pour le Développement de l’information environnementale(ADIE), créée comme Association pour le Développement de l’information environnementale en Afrique centrale puis devenue une agence spécialisée dans l’environnement avec pour siège en Guinée Équatoriale serait entre la vie et la mort, les différentes thérapies proposées pour la sauver ayant échoué.
Mercredi, le Secrétaire général de la Communauté Économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), l’ambassadeur Ahmad Allam-Mi a effectué le déplacement au ministère gabonais de l’Economie forestière pour évoquer le triste sort de cette institution sous régionale créée par sept pays à savoir :Cameroun, Congo, RD Congo RCA, Gabon, Guinée Equatoriale et Tchad.
Le constat fait par la CEEAC est pitoyable. Les contribution des Etats membres sont trop faibles sinon inexistantes, limitation des contributions des partenaires très nombreux au départ (Banque Mondiale avec l’appui de la Banque Africaine de Développement du Programme des nations Unies pour l’Environnement, de l’UE, du FIDA, du FFEM, du FAC , de l’ACDI, de la FAO, du PNUD, de l’USAID, de la coopération belge, de la coopération allemande, etc.), revenus propres très faibles.
Pour tenter de redonner vie à cette organisation moribonde, la CEEAC a injecté une somme de 58 millions de FCFA en 2008, 10 millions en 2012 et 18 millions en 2013.
Malheureusement, ni ces sommes versées par la CEEAC, ni les changements statutaires apportés à l’Agence n’ont permis à l’ADIE de retrouver le fonctionnement normal souhaité par ses fondateurs. Aujourd’hui, force est de constater que l’organisation qui a son siège actuellement en Guinée Equatoriale bat de l’aile et nécessite une thérapie de choc pour sortir de sa léthargie.
Pour le Secrétaire général de la CEEAC, la position de la CEEAC est claire : le foisonnement des institutions régionales ne concoure pas à leur efficacité, il faut rapidement tenir un conseil d’Administration afin de décider du sort définitif de l’ADIE. Mais avant la tenue de ce conseil il faut procéder par un audit financier et comptable, actualiser l’audit institutionnel qui avait été réalisé en juillet 2011 et qui avait sonné le glas de l’ADIE en ces termes « La mission d’audit doute de la capacité de l’ADIE à se relever et à se redynamiser. Elle ne voit aucune justification à maintenir et à réactiver cette structure et recommande une mise en liquidation pour enfin solder les comptes des personnes physiques et morales dont l’ADIE est redevable depuis plusieurs années ».
Le Secrétaire général de la CEEAC a estimé que la mission de l’ADIE est à redéfinir dans le cadre de la réforme globale de la CEEAC.