Depuis l’annonce du décès du secrétaire exécutif de l’Union nationale, la capitale grouille de rumeurs toutes plus invraisemblables les unes que les autres, dont l’une d’elle est liée au supposé décès d’un agent de la Garde républicaine suite aux violences enregistrées le 12 avril dernier.
ans un communiqué publié par sa famille, le 14 avril courant, il apparaît que le 2e classe de la Garde républicaine (GR), Symphore Ilaou Tsema Mbela, n’a pas succombé à la suite de la manifestation violente enregistrée quelques heures après l’annonce du décès à Yaoundé (Cameroun) d’André Mba Obame, le 12 avril dernier. Si le fait avait aussitôt été attribué aux jeunes militants et sympathisants «du parti politique du disparu» et ceux du Front de l’opposition pour l’alternance, qui s’était soldé par l’incendie du bâtiment abritant l’ambassade du Bénin au Gabon, l’on avait tôt fait de considérer le décès de l’agent des forces de défense comme l’une des conséquences de l’escalade.
«Faux», a rétorqué la famille du 2e classe de la GR, qui a affirmé que son décès est survenu «à son lieu de service, le vendredi 10 avril 2015 à 9h45». «Nous, sa famille, tenons à porter à l’attention de la population gabonaise et de l’opinion internationale que la perte cruelle de notre fils n’est en rien liée aux évènements malheureux qui se sont produits à la suite de l’annonce du décès de Monsieur André Mba Obame», indique le communiqué, alors que de nombreuses personnes dans la ville et à travers les réseaux sociaux prétendaient que le corps du militaire avait été retrouvé à l’Université Omar Bongo (UOB), non loin du théâtre des émeutes.
Ainsi, à l’heure où d’autres rumeurs pour le moins fausses et infondées sur le décès d’Alice Lamou, ancienne ministre et manager d’Horizons Nouveaux, ou du coma de Guy Nzouba-Ndama, président de l’Assemblée nationale, courent encore les rues de Libreville et de l’intérieur du pays, la famille de Symphore Ilaou Tsema Mbela dit attendre les conclusions de l’enquête sur les conditions de sa mort. Toutefois, elle dit se réserver le droit de poursuivre en justice toute personne qui engagerait une manipulation ou une récupération sociopolitique de ladite circonstance.