S’étant imposée un plan de restructuration en 2013, la Société gabonaise de transport (Sogatra) peine encore à supporter le poids de ses charges. Du moins, selon son directeur général, Alain-Paul Ndjoumbi Ossamy. Si la Société gabonaise de transport (Sogatra) s’est engagée dans un plan de restructuration depuis 2013, les choses sont encore loin de s’arranger au sein de cette entreprise publique.
Un état de fait que n’a pas nié Alain-Paul Ndjoumbi Ossamy, qui a récemment accordé un entretien au quotidien L’Union (n°11806). Le directeur général de la Sogatra a notamment reconnu que sa boîte ne génère pas de profits, même si les différents responsables restent «conscients des efforts consentis par l’Etat», et qu’il leur revient de «faire preuve d’ingéniosité dans l’optimisation de (leurs) ressources propres».
Ayant pour mission d’«assurer un transport public dans les meilleures conditions de sécurité, de confort et à moindre coût», le ticket des usagers est fixé à un tarif dit «social» depuis une trentaine d’années. Ce qui n’est pas pour arranger les affaires de la société, bien que cette politique plaise au plus grand nombre. Or, souligne Alain-Paul Ndjoumbi Ossamy, «en dépit de la contribution de l’Etat qui se chiffre aujourd’hui à 6,5 millions de francs pour couvrir principalement les charges salariales, les ressources propres dégagées ne permettent pas de supporter la totalité des charges».
D’où des coupes destinées à permettre de faire face à d’autres besoins, tels que la maintenance. Dès lors, les retards récurrents dans le paiement des salaires ne sauraient surprendre. «La subvention de l’Etat rapporté à un ticket vendu représente (en réalité) 105 francs contre un tarif de 650 francs, faisant ressortir un gap de 445 francs», a expliqué le directeur général de Sogatra pour qui «le retard des salaires observé en ce début d’année 2015, à l’instar des autres exercices, est dû essentiellement aux contraintes liées à la mise en place du budget auquel (la société a) fait face par anticipation». Comme quoi, la Sogatra n’a pas fini de se reconstruire.