Le Conseil des ministres du 10 avril dernier a tout juste rendu hommage au «grand commis de l’Etat» et à «l’illustre personnalité» qu’était la sénatrice de Lambaréné, ancienne présidente du Sénat et ancienne présidente de la République «pendant la période de transition» !
L’opinion aurait apprécié un hommage plus significatif pour celle qui a dirigé l’Etat du 10 juin au 16 octobre 2009, avec notamment la mise en berne des drapeaux et l’élaboration par l’Exécutif d’un programme officiel pour ses obsèques (exposition du corps au Sénat, hommages des autorités de la République,…), mais Rose Francine Rogombé Etomba n’a reçu que l’hommage du à un sénateur.
De plus, en lieu et place des mots «grand serviteur de l’Etat», «le Gabon en deuil», le président de la République n’a voulu, dans sa réaction consécutive au décès de l’ancienne présidente de la République par intérim, que saluer son «exemplarité». Ali Bongo s’est en effet dit avoir été «grandement touché par son exemplarité».
Est-ce pour se rattraper que le chef de l’Etat est allé déposer, au domicile de l’illustre disparue, une bougie et une rose à côté d’une photo de Rose Francine Rogombé se faisant décorer de la Légion d’honneur en février 2010 par Nicolas Sarkozy, alors chef de l’Etat français ?
Pour les services rendus à la Nation, Rose Francine Rogombé méritait, comme hommage, mieux que ce «service minimum», que cet «hommage a minima» !
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