LES rues de Libreville ont presque refusé du monde samedi dernier en fin de matinée. Du moins sur le linéaire, École publique Martine Oulabou-Place de la Tolérance du Carrefour Rio. A l’appel du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, par dizaines de milliers, de nombreux compatriotes ont marché pour la paix au Gabon. La foule immense s’est ainsi ébranlée sur plusieurs kilomètres, jusqu’à la mythique place de Rio.
Dans une liesse populaire des grands jours, le président de la République, à travers son discours, très ovationné, est revenu sur les valeurs de paix, d’unité et de cohésion sociale qui ont toujours constitué le socle de la nation gabonaise. «
Nous avons la responsabilité commune de porter et de partager l’héritage que nous ont légué nos ancêtres et nos prédécesseurs : l’amour du pays, le culte de la patrie, l’unité de la nation». Il considère que le Gabon reste indivisible malgré «
quelques divergences que l’amour du pays nous a toujours amené à dépasser pour ne retenir que l’essentiel : le développement dans la paix et la cohésion».
Avant de réaffirmer son engagement à transformer en profondeur l’économie et à conduire le pays vers l’émergence à l’horizon 2025. Tout en reconnaissant la situation économique difficile due à la crise pétrolière, Ali Bongo Ondimba a estimé que des efforts ont été consentis pour maintenir le cap. «
La situation aurait été encore plus difficile, Si nous n’avions engagé la diversification de notre économie, et réduit notre dépendance vis-à-vis du pétrole», a indiqué le numéro un gabonais.
Ali Bongo Ondimba, s’adressant à la foule a déclaré : «
Vous êtes venus par milliers pour proclamer aux yeux du monde notre ardent désir et notre ferme volonté de bâtir ensemble une nation solide, nation prospère». Laquelle croit, selon lui, en son avenir et qui se mobilise.
«Ils ont des yeux pour voir, mais ils ne voient pas. Ils ont des oreilles pour entendre, mais ils n’entendent pas», a poursuivi l’orateur, sous des salves d’applaudissements. Pour lui, la construction des infrastructures, routes, hôpitaux, des logements la prise en charge médicale et sociale, ainsi que les encouragements des institutions internationales par rapport à la solidité de l’économie nationale sont autant d’éléments qui ne sont pas pris en compte par les pourfendeurs de l’action gouvernementale.«
Mais nous qui, par centaines de milliers avons foi en notre avenir, nous savons qu’il faut du temps, de la patience, de la détermination et de l’engagement pour réaliser notre projet de développement», a-t-il martelé.
Dans cette optique, il a souligné que c’est la réussite de la CAN 2012 qui a permis au Gabon d’obtenir l’organisation en 2017 de cette compétition continentale de football. «
J’appelle les Gabonaises et les Gabonais à rester mobilisés, rassemblés et unis, pour accueillir dans un même élan de cœur, ce grand événement sportif», a-t-il lancé. Pour conclure, il a fustigé
"les chantres de la haine, de la violence, du tribalisme et de la xénophobie".
Cette grande messe politique a également donné lieu aux interventions de certains acteurs politiques, du PDG comme de la majorité républicaine sociale pour l’émergence..