L’ancien leader de l’Union nationale, parti de l’opposition, André Mba Obame, affectueusement appelé AMO est décédé ce matin à Yaoundé au Cameroun. Affaibli par une maladie depuis 2011, celui qui disait de son vivant avoir été empoisonné par le régime en place laisse à coup sûr une famille politique meurtrie.
Longtemps donné pour mort suite à son long silence sur la scène politique nationale, la maladie a finalement eu raison de lui après quatre ans de combat. Après des soins dans plusieurs pays en Afrique et en Europe, c’est le Niger qui aurait été son avant dernier voyage toujours à la quête d’un rétablissement face à la sciatique paralysante et hyperalgique qui le rongeait. La santé aura été donc le Graal qu’André Mba Obame ne trouvera même pas au Cameroun.
Après la mort du président Omar Bongo Ondimba qu’il a servi à travers plusieurs postes ministériels en 2009, AMO avait décidé de se défaire du Parti Démocratique Gabonais (PDG) qu’il avait servi pendant plusieurs décennies. Devenu opposant, il s’était présenté aux élections présidentielles anticipées de 2009 qui verra la victoire de son ancien frère d’arme, Ali Bongo Ondimba. Il a avec d’autres opposants créé le parti politique Union Nationale (UN) où il occupait le poste de Secrétaire exécutif avant d’être véritablement amorti par la maladie qui le retira de la scène politique au profit des soins médicaux.