Le site qui a été attribué aux enseignants chercheurs pour l’accès aux logements et à la propriété connaît un développement progressif. Aujourd’hui, sur les 355 maisons prévues, 29 ont déjà été livrées.
Les trois (3) milliards de franc CFA alloués au projet par l’Etat ont été utilisé pour les travaux d’aménagement et de terrassement du site. "La détermination des enseignants-chercheurs dans la réalisation de ce projet commun a amené ces derniers à opter pour un autofinancement" a signifié Lucien Manokou, Secrétaire général du Syndicat national des enseignants chercheurs (SNEC).
Mis en relief dans une affaire de détournement de fond à hauteur de trois milliards de franc CFA dans le quotidien national L’union du 10 avril dernier, Jean Remy Yama, enseignant-chercheur, et actuel modérateur de la Dynamique unitaire a eu le soutien de ses proches collaborateurs qui affirment que la somme sus mentionnée a été utilisée pour les besoins des logements des enseignants-chercheurs. En effet, le site qui est destiné à recevoir les logements de ces enseignants est situé dans la commune d’Akanda, et plus précisément dans la zone du stade de l’amitié d’Angondje, à proximité des logements sociaux préfabriquées. Revenant sur l’historique de ce projet d’Angondje, Lucien Manokou a rappelé que " ce projet date de 2000. Dans une grève initiée par le SNEC, le problème d’accès aux logements et à la propriété figurait dans les revendications. Le président Omar Bongo avait pris la décision d’offrir aux enseignants des terrains sur trois sites, à savoir Angondjé, Bikele et Owendo. Mais celui qui a abouti c’est Angondjé. Après 2005, l’Etat a octroyé 3 milliards au SNEC pour les travaux de viabilisation. Les enseignants se sont alors constitués en une Société civile immobilière (SCI) Serpentin afin de mieux mener les travaux ".
Après toutes ces précisions, le Secrétaire général du SNEC ne comprend pas les propos du journal qui pourrait ternir à coup sûr l’image de Jean Remy Yama. Aujourd’hui, la Société civile immobilière tourne à plein temps. Elle emploie plus de soixante dix personnes, gabonais et expatriés. Sur le site, on retrouve plusieurs ateliers de fabrication de briques, de montage de ferraille ou encore de fabrication des portes et fenêtres. Il y est prévu un système d’électrification souterraine. Néanmoins, le site, comme toute cette partie de la commune d’Akanda connaît des difficultés d’accès à l’eau potable en permanence. Le superviseur permanent du site a tenu à préciser que "dans les 29 premières maisons livrés, aucun membre du bureau de la SCI-Serpentin n’a bénéficié d’une maison. Même pas monsieur Yama. Et il en sera de même pour la prochaine livraison avant la fin de cette année".