Afin de mettre un terme aux cas de détournements enregistrés lors du paiement de la Prime d’incitation à la fonction enseignante (Pife) et des vacations, le Premier ministre, Raymond Ndong Sima a annoncé mardi 26 novembre, la mise en place d’une commission chargée d’enquêter sur ces disparitions et de démasquer les éventuels imposteurs qui percevraient indûment ces primes.C’est suite aux nombreux constats d’irrégularités lors du paiement de la Pife et des vacations que le Premier ministre, Raymond Ndong Sima a annoncé mardi la mise en place d’une commission spéciale chargée d’enquêter sur ces cas.
Depuis l’instauration du paiement de la Pife et malgré l’augmentation constante de l’enveloppe qui lui est allouée et dont le montant à ce jour est estimée à 19 milliards F CFA, de nombreux enseignants n’ont toujours pas été payés, certains ayant même été oubliés.
Quelle destination ont pris alors leurs primes? Existerait-il une complicité entre les chefs d’établissements et les délégués d’académie provinciaux dans la disparition de certains bons de caisse? Autant de questions qui demeurent en suspens.
La commission dispose de 30 jours à compter du 26 novembre pour rendre ses conclusions. Composée de représentants de la Primature, de l’Education nationale, des ministères de la Défense et du Budget, de gouverneurs et préfets (pour le cas de l’intérieur du pays) ainsi que de délégués syndicaux, la commission est chargée de trouver l’origine de ces multiples disparitions et de démasquer les éventuels imposteurs qui percevraient indûment ces primes.
La Pife est une prime qui varie entre 80.000 et 100.000 F CFA par mois et est versée une fois par an, généralement au mois de mai. Elle serait un des points contenus dans le cahier de charges des centrales syndicales qui exigent sa mensualisation.
Versée aux enseignants en fonction dans les établissements scolaires, la Pife a pour mission principale d’inciter et d’encourager les Gabonais à faire carrière dans l’enseignement.
Quant aux vacations, il s’agit de primes versées aux enseignants qui surveillent et corrigent les examens d’Etat. Cette année, les enseignants ont dénoncé le fait qu’elles soient distribuées avec beaucoup de retard et surtout pas dans les proportions initialement prévues.
Rappelons que suite à la crise qui secoue le secteur éducation, le gouvernement a dernièrement démis de leurs fonctions 4 cadres du Ministère de l’Education nationale et du Budget.