Reçu par le Premier ministre, le 9 avril dernier à Libreville, le vice-président du groupe Cimaf, auquel appartient la cimenterie d’Owendo, a fait part de l’intention des actionnaires de reconfigurer le capital de cette société d’ici à fin juin 2015.
En tournée dans les pays où la Cimaf dispose de succursales, le vice-président de ce groupe a échangé avec le Premier ministre à qui il a annoncé l’éventualité de la recapitalisation de cette société. Il s’agit de faire face aux importants investissements en cours dans sa succursale gabonaise, notamment la construction de la nouvelle usine d’Owendo et l’amélioration de celle de Ntoum. Une annonce officielle est envisagée afin de préparer l’Etat gabonais à cette recapitalisation qui l’engage également.
Outre Malik Sefrioui, la délégation de la Cimaf comprenait le directeur général de CimGabon, Salim Kaddouri, et le directeur des Affaires générales et des Ressources humaines, Alain Ayouné. Au cours de cette audience, il s’est longuement agi de la compensation de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA). L’hôte du Premier ministre a, en effet, sollicité un assouplissement du mécanisme de paiement de cette taxe, souhaitant qu’en tant qu’actionnaire de CimGabon à hauteur de 25 %, l’Etat règle la dette intérieure qui pourrait faciliter le développement de cette entreprise.
Malik sefrioui a présenté à Daniel Ona Ondo le plan d’investissement de sa société. Il a dit œuvrer pour la relance et l’optimisation de la production, qui devrait passer de 400.000 tonnes par an à plus de 900.000 tonnes. Les besoins du marché national se situant autour de 700.000 tonnes par an.
S’exprimant sur les activités de CimGabon, le vice-président du groupe Cimaf a indiqué que les travaux de la nouvelle usine d’Owendo se déroulent normalement. De ce fait, elle pourrait entrer en activité dès le mois d’août prochain.
Se prononçant sur la protection du marché, le Premier ministre a, pour sa part, affirmé qu’il ne s’agit pas d’interdire ces mouvements, mais plutôt, de préserver le pouvoir d’achat des Gabonais en baissant les coûts sur le marché. D’où, la nécessité de produire en grande quantité et à moindre coût.