out serait rentré dans l’ordre à la Société gabonaise de services (SGS), dont le siège a été pris d’assaut, le week-end dernier, par des employés mécontents. A en croire les responsables de cette société, il s’agissait plus d’un mouvement inopiné que d’une grève à proprement parler.
Afin de ramener la sérénité au sein de la Société gabonaise de services (SGS), après le mouvement d’humeur du week-end dernier, son directeur administratif et financier a tenu une conférence de presse, le 7 avril dernier. Alors que ce mouvement est intimement lié au retard de salaires, Cyrille Endama a d’entrée affirmé qu’hormis le mois de mars, «la SGS a toujours payé ses employés, au plus tard le 5 de chaque de mois (…) Cette situation ne concerne que les agents non bancarisés. En effet, ceux qui le sont ont perçu leurs salaires depuis le 2 avril dernier. Toutefois, la direction met tout en œuvre pour résoudre ce problème aujourd’hui ou plus tard le 9 avril». Des explications on ne peut plus claires, après les dérapages du week-end dernier au cours desquels, les agents de la société de gardiennage ont été réprimés par les forces de l’ordre.
Aussi, a précisé Cyrille Endama, ce mouvement d’humeur est un acte spontané et non une grève en tant que telle car n’ayant pas été suivi d’une démarche syndicale. «La SGS, légalement constituée, n’a reçu aucun préavis et n’a violé aucun protocole d’entente avec les délégués syndicaux», a-t-il affirmé. Cela justifiait-il la présence sur les lieux des agents de la police judiciaire et de la brigade anti-émeute, avec à leur tête le ministre de la Défense nationale lui-même ? Ou alors était-il sur les lieux par solidarité, en sa qualité d’ancien administrateur de cette société ? Une présence qui en dit long. Pour certains, cet acharnement d’Ernest Mpouho Epigat à réprimer ce mouvement d’humeur visait, en fait, à étouffer certaines malversations datant de l’époque où il gérait cette entité.
Qu’à cela ne tienne, Cyrille Endama s’est également exprimé sur d’autres rumeurs liées à ce mouvement, notamment le partenariat avec BGFIBank et le plan social. Sur le premier point, il a été formel : «Cette banque constitue, pour la SGS, un partenaire fiable. Elle n’est nullement impliquée dans la situation du week-end dernier. Les salaires reversés proviennent des bénéfices réalisés par l’entreprise, et non d’un quelconque emprunt bancaire», a-t-il dit. Au titre du plan social, il a reconnu que la SGS ne satisfait certainement pas l’ensemble de ses effectifs estimé à 7 000 âmes. Toutefois, a-t-il insisté, «elle assiste les employés lors d’événement heureux ou malheureux. Elle crée des partenariats sanitaires dans les hôpitaux, les pharmacies et continue même de fournir des efforts pour optimiser cette couverture médicale et sociale».