Une nouvelle grève de la faim fait parler d’elle à Libreville. Il s’agit de celle entamée depuis samedi dernier au rond-point d’Awengdjé à Libreville par Steeve Doukaga. L’homme dit être un prophète et souhaite que Dieu accorde du temps au Gabon pour que sa classe politique s’accorde autour d’une conférence nationale souveraine ; sinon la main de Dieu s’abattra sur le pays….
Il n’alimente plus son corps depuis 5 jours. Steeve Doukaga Doukaga observe une grève de la faim stricte ; il ne prend ni eau ni aliment pour donner des forces à son organisme. Allongé sur un matelas posé au sol et sous le soleil, il est entouré par ses proches et par quelques personnes curieuses de savoir ce qui se passe. Selon ses propos, son acte a pour objectif de sauver le Gabon d’une lourde punition divine. Il affirme voir au dessus de ce pays deux anges, Métatron et Sandalfon, dont le premier tient une épée et l’autre un bocal plein de sang, prêt à être versée sur le Gabon en commençant par le quartier Sablière, une zone habitée par la bourgeoisie gabonaise, Akébé, un quartier populaire et la nationale 1, l’unique route qui relie tout le pays.
Visiblement très affaibli, son état semble se dégrader à grande vitesse ; l’homme est convaincu que la main de Dieu va s’abattre sur le Gabon. Ce pays aurait commis trop de sacrilèges à l’endroit du Ciel. Pour calmer la colère des Cieux, il dit qu’une conférence nationale souveraine devrait être immédiatement organisée pour régler dans l’urgence les problèmes du pays. Le prophète affirme que dans cinq (5) mois le Gabon connaîtra une crise institutionnelle, suivie d’un coup d’Etat et d’une insurrection. Il a ajouté que le point de départ de ces événements est le meeting du Front uni de l’opposition prévu ce jeudi 9 avril au quartier Rio à Libreville. Steeve Doukaga a affirmé n’appartenir à aucun bord politique ; il agit en tant qu’envoyé de Dieu pour délivrer ce message aux gabonais.
Selon un de ses proches, Steeve Doukaga n’est pas à sa première prophétie. Il fut enfermé quelques temps avant le décès d’Omar Bongo Ondimba pour avoir prédit la mort de ce dernier sur une chaîne de télévision. Il fut libéré peu après la réalisation de cette prophétie.
Le chrétien aurait aussi adressé des correspondances aux ambassades de France et des États-Unis au Gabon ; il y relate sa prophétie.