Au terme d’une longue compétition d’un niveau plus ou moins apprécié, le tout premier championnat du Gabon de rugby a livré son verdict la semaine écoulée.
Sur un score de 13 à 12, l’équipe du Camp de Gaulle, les Rugbyphantes, a remporté le tout premier championnat de rugby du Gabon, face au Rugby club de Libreville (RCL). La finale, qui s’est jouée le 4 avril dernier au stade d’Agondjé, a été riche en émotions, bien que les deux équipes aient quelques fois cédé à la passion.
Le sujet le plus évoqué au terme du match : l’arbitrage. Si le match en lui-même, par la qualité du jeu des deux équipes, a semblé plaire à Jean-Claude Ella Ekogha, invité d’honneur, les perdants ont accusé les arbitres de favoritisme. Ce qui n’est pas étonnant, en somme. Pourtant, au-delà des prouesses et de la détermination d’Adrien Planes et ses partenaires, qui ont réussi à faire la différence, alors que la partie semblait perdue dès la 44e minute de jeu, menés 12 à 3, les «Phoenix» du Rugby club de Libreville ont trouvé à redire. «Il nous est difficile de comprendre que tout au long du championnat, nous ayons eu qu’une seule équipe d’arbitres», a fait remarquer un des responsables de RCL, selon lequel «le RCL s’est fait voler le match».
Si Jean Marc Laissy, n’a pas souhaité commenter les accusations des joueurs et supporteurs, qu’il a dit mettre sur le compte de la défaite et de la déception, l’entraineur du RCL n’en a pas moins estimé que l’ouverture d’une école pour la formation des arbitres de rugby au Gabon serait un gage d’évolution pour ce sport encore peu pratiqué dans le pays. «Il est important que les autorités s’impliquent davantage dans le rugby, d’autant qu’au Gabon nous disposons déjà de 500 licenciés, et que les jeunes s’intéressent de plus en plus à ce sport», a estimé le coach de RCL, une des plus vielles équipe de rugby au Gabon.
Pour l’heure, les Rugbyphants qui n’ont pas boudé leur plaisir, tout en reconnaissant la valeur de leurs adversaires, ont dit réfléchir à l’avenir pour certains, à l’instar du capitaine Hubert Ella Ekogha pour qui, une nouvelle génération doit désormais intégrer ce club composé en partie de militaires français basés à Libreville.