Libreville – Apres la démission du Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir) de René Ndemezo’o Obiang, député sortant de la commune de Bitam, le 27 février, l’assemblée nationale a, comme l’exige la loi, constaté la vacance de ce siège telle qu’elle résulte de la sortie du député des rangs du parti qui l’a investi.
Il est prévu le pourvoi du siège vacant par l’élection partielle convoquée deux mois après que la Cour constitutionnelle a été saisi de la constatation de la vacance du siège par l’assemblée nationale. C’est ce qui vient de se produire.
Selon certains, arithmétiquement et suivant les jurisprudences constitutionnelles qui ont suivi les démissions du PDG d’André Mba Obame, Jean Eyeghe Ndong et autres en 2009, l’élection partielle devrait donc se tenir au plus tard le 2 juin 2015.
Il ressortirait alors de l’article 62 nouveau alinéa 2 de la loi portant dispositions communes à toutes élections que « tout adhérant à un parti politique légalement reconnu ne peut, sans démission préalable de celui-ci, dans un délai de quatre mois au moins avant le scrutin, être investi par un autre parti politique ou se présenter comme candidat indépendant ou figurer sur une liste de candidats indépendants ».
Suivant une certaine lecture de cet article, l’élection partielle du 2 juin 2015 ne serait pas ouverte au député sortant René Ndemlezo’o Obiang. Une interprétation que devraient préciser les juges constitutionnels au vu des jurisprudences antérieures suscitées.
Et déjà, l’ancien bastion de René Ndemezo’o Obiang est en ébullition pour sa succession à l’investiture du parti de masse et lourde machine électorale qu’est le PDG.
Ainsi, en dépit de la réputation qu’il s’est taillé au fils des ans, la jeune garde politique bitamoise a tôt fait de rétorqué que les cimetières sont replies d’irremplaçables et pourtant la vie continue.
D’où qu’à Bitam, la vie politique continue avec aux avants postes un ministre et des élus nationaux et locaux, dont les échos de divergences ne devraient s’expliquer que pour les positionnements des uns et des autres en quête de l’investiture du parti, dont la décision finale doit être souveraine et acceptée de tous, pour valablement faire face à l’opposition.