PORT-GENTIL - Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba s’est réjoui samedi de l’état d’avancement des travaux de la route Port-Gentil – Omboué , après ceux de l’aéroport internationale de ’’la capitale économique du Gabon" accessible uniquement par les airs et par les eaux, a constaté un journaliste de l’AGP.
« Lorsqu’il y a quelques temps, quelques années, j’avais annoncé que nous allons relier Port-Gentil au reste du Gabon, beaucoup avaient douté. Peu de gabonais avaient pensé que cela sera possible. Ils avaient cru que c’étaient des propos électoralistes. Aujourd’hui le chantier est en place, il est bien entamé. Nous allons avoir cette route qui sera livrée, je l’espère avec l’aide de Dieu, d’ici fin 2017 », a déclaré le président Ali Bongo Ondimba visiblement satisfait de l’état d’avancement desdits travaux, en plus de ceux de l’aéroport de Port-Gentil qui tendent à leur fin.
Ce chantier, dont les travaux étaient prévus pour durer 60 mois, comprend une route à deux voies de 93, 706 km, sur 12 m de largeur, trois ponts, dont un sur l’Ogoué (4707 m), celui du Rembo Nkomi (4577 m) et le dernier de Booué (450 m). Ce chantier est cofinancé par la China Exim Banque à auteur de 342 milliards (95%) et de 17 milliards par l’Etat gabonais (5%).
« Ce qui est important pour cette route, c’est que ce n’est pas une simple route. C’est une route qui doit changer le Gabon. Le pays ne sera plus le même après. Le fait que la capitale économique sera reliée au reste du pays amènera un grand bouleversement aussi bien sur le plan économique, mais aussi sur d’autres secteurs agricoles et touristiques. Les populations seront bien desservies et ne se sentiront plus exclues du vaste programme du Gabon émergeant », expliqué Ali Bongo Ondimba, au sujet de l’opportunité économique de ce chantier. Pour lui, cette route va faciliter la réalisation de programme GRAINE (La Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés) voué à susciter, entre autres, l’entrepreneuriat agricole et favoriser la diversification de l’économie.
Dans cette zone de forêt de savanes inondées, La China road and bridge corporation (CRBC) rivalise d’ingéniosité pour construire cette route. Il a donc fallu procéder à l’abatage, le décapage et le remblai avant de construire les pistes et les ponts métalliques de service devant permettre aux engins de circuler. Les matériaux de base n’étant pas disponibles dans la contrée, la latérite vient de Ndougou (Gamba) et le sable et le gravier concassé, de Lambaréné. Ces matériaux sont acheminés vers Ozouri (Base A) et Batanga (Base B), par barge.
Il a fallu aussi au préalable la construction des deux base- vie, des usines de béton et de fer, des pistes et des ponts métalliques, qui permette de relier Ozouri et Batanga.
A ce jour, 14% des travaux de la route définitive ont déjà été réalisés. Pour l’instant, selon les représentants de l’entreprise chinoise, le chantier emplois 400 Chinois et une centaine de Gabonais, car le gros du travail est encore exécuté à l’aide des machines. Passé cette première phase, le chantier va embaucher au total 2 000 ouvriers Gabonais et 500 Chinois.
Lancés officiellement le 3 juillet 2014, soit huit mois après, ces travaux devront permettre de connecter Port-Gentil, au reste du Gabon par la route, via Omboué (Ogooué-Maritime, ouest) , Mandji et Yombi (Ngounié, sud).