C’est parti de l’île Nendé, dans le parc national d’Akanda, que les clandestins venus des pays de l’Afrique de l’Ouest ont réussi à prendre de revers les agents des parcs nationaux et les gendarmes stationnés sur cet ilot depuis le déguerpissement des pêcheurs nigérians qui s’y étaient installées depuis des décennies et pratiquaient des activités illégales en tout genre. Ils se retrouvent désormais en liberté dans Libreville tandis que seuls 15 d’entre eux ont été interpellés.
Malgré les difficultés que rencontrent les Gabonais eux-mêmes dans leur quotidien, malgré la conjoncture économique qui n’épargne aucun pays, les ressortissants ouest-africains continuent d’affluer de manière clandestine vers les Gabon où ils espèrent trouver un mieux-vivre et se construire une meilleure vie.
La preuve est simplement cette affaire de 226 clandestins venant de divers pays d’Afrique l’Ouest qui ont bravé vents et marrées, dans des embarcations de fortune, pour se rendre dans le capitale gabonaise. Comme par le passé, l’on peut encore constater que l’île de Nendé a encore failli être le point de repère qui permettait de rallier le Gabon dès la nuit tombée, sachant que jusqu’à une époque récente les frontières maritimes gabonaises étaient peut surveillées.
Ce sont donc deux cents onze clandestins qui se sont fondus dans la nature, tandis que quinze autres ont été arrêtés par les agents de la brigade nautique de la gendarmerie nationale, le week-end dernier, sur cet îlot de Nendé dans le parc national d’Akanda au nord de Libreville, rapporte l’Agence gabonaise de presse. A ce qui semble, ces clandestins de différentes nationalités, à bord de plusieurs embarcations, ont débarqué sur les côtes gabonaises en provenance du Nigeria. Ils auraient déboursé, pour certains plus de 300.000 francs CFA, laissant tout derrière eux et caressant l’espoir d’une vie meilleure au Gabon.
Les éléments de la brigade nautique ont été alertés par les agents du parc national d’Akanda alors que 211 de ces immigrés ont réussi à prendre la poudre d’escampette avant l’arrivée ces derniers sur l’îlot de Nendé. Un point qui a de tout temps servi de lieu de repère et de transite pour les passeurs et leurs passagers à destination de Libreville.
Seuls 15 on été appréhendés parmi lesquels des Togolais, des Béninois et des Burkinabés. Cette vague de clandestins vient en effet relancer la problématique de la surveillance des frontières du Gabon et en particulier de ses frontières maritimes. L’on sait que l’Agence nationale des parcs nationaux n’a, pour le moment, pas de matériels nautiques adéquats et suffisants pour procéder à une intervention. Ce qui n’est d’ailleurs pas sa mission. De même, la brigade nautique, au regard des coups de forces perpétrés dans les pays voisins par des groupes terroristes devrait être redéployée sur les «points chauds» afin de mettre le pays à l’abri d’une surprise.
Tout cela, on ne l’ignore pas, devrait mobiliser d’énormes moyens humains, matériels et financiers. Mais c’est le prix à payer si l’on veut vivre en pays. Ne dit-on pas que «qui veut la paix prépare la guerre ?».