Alors que la Fédération gabonaise de football (Fegafoot) éprouve tout le mal du monde à trouver un véritable responsable pour assurer sa restructuration, le Gabon et les Panthères naviguent à vue, multipliant les rencontres et les risques de voir échapper la qualification à la prochaine CAN. Une situation qui inquiète au plus haut point l’international Biyogo Poko qui en appelle désormais à l’intervention d’Ali Bongo.
Pour l’international gabonais évoluant avec les Girondins de Bordeaux (France), « C’est le bordel ! » Récemment interrogé par le site Foot-Express, le jeune milieu de terrain s’est voulu franc et… bien plus courtois que ce qu’il n’y paraît. Pour cause : la situation au sein de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot) est des plus décevantes, bien que depuis plusieurs mois des gages de prochain rétablissement sont donnés par les membres du comité de normalisation. Pourtant pour Biyogo Poko, loin d’être dupe, tout ceci n’est encore qu’un ensemble de promesses :« Il paraît que ça bouge. Mais bon, ça fait un moment que c’est censé bouger. Je n’y crois plus trop. Si ça bougeait, on aurait des nouvelles, notamment au niveau du sélectionneur. […] Je suis vraiment touché. »
Et si le jeune footballeur est apparu si « touché », c’est qu’à son entendement, rien ne semble véritablement filer droit au niveau de la tutelle. Pour lui, c’est désormais clair, « le chef de l’Etat doit intervenir. On a besoin de lui: nous, les sportifs, on représente le pays. On en est fiers. Mais on a besoin d’aide. » Et des raisons de crier au désespoir, il y en aurait à la pelle. La principale : « Il y a les éliminatoires de la prochaine CAN qui approchent et nous, on n’a pas de sélectionneur, pas de président et pas de matchs… C’est inquiétant pour nous, les joueurs, parce que les autres équipes ne nous attendent pas: elles continuent à se préparer. »
« C’est très compliqué: on n’a pas de sélectionneur, il y a des difficultés au sein de la Fédération. Mais on espère vraiment que tout sera réglé dans les prochains jours, notamment avec l’intervention du chef de l’Etat », a-t-il soupiré. Et d’ajouter : « On est vraiment inquiets. Cette histoire dure depuis un bon bout de temps et rien ne s’arrange. J’espère vraiment que le chef de l’Etat va vite réagir. Il nous faut un bon sélectionneur. Et vite! Et que les dirigeants nous soutiennent. La fédération ne s’occupe pas de la sélection. Le chef de l’Etat doit dire un mot. On a pourtant une très bonne équipe, avec de bons jeunes qui sont en plein progrès… On est capable de faire de grandes choses. »
Par ailleurs, pour l’attribution d’un nouvel entraineur à l’équipe nationale, le choix du jeune footballeur porterait plutôt sur« un entraîneur européen. Pas un Africain, pour éviter le manque de respect et le laisser-aller. Un entraîneur d’expérience. »