La Ligue estudiantine des droits de l’Homme (LEDH) a saisi la Cour des comptes pour dénoncer le partenariat signé entre l’opérateur de téléphonie mobile Airtel et l’Université Omar Bongo (UOB) le 31 octobre 2013. Ce partenariat consacrait le paiement électronique des frais universitaires pour l’année académique 2013-2014 par Airtel Money.
La Ligue estudiantine des droits de l'Homme estime que ce contrat est « illégal » car il violerait la loi n°21/2000 du 10 janvier qui détermine les principes fondamentaux de l'enseignement supérieur en République gabonaise. En son article 45, cette loi précise que les universités publiques jouissent de la personnalité juridique et de l'autonomie de gestion financière. Donc, elles sont soumises à la comptabilité publique en vigueur au Gabon. De ce fait, les étudiants considèrent qu’Airtel Gabon s'immisce dans le maniement des frais d'inscriptions qui sont des deniers publics.
Autre argument soulevé par la ligue, le manque de visibilité dans le mode de paiement électronique des frais universitaires. La comptabilité publique exige la remise d'un reçu or, avec Airtel Money, ce n’est plus le cas puisque « tout se déroule virtuellement ».