La dernière sortie de l’ancien ministre des Affaires étrangères d’Omar Bongo, Jean Ping, par ailleurs ancien président de la Commission de l’Union Africaine (UA), continue de faire des vagues. Pour le site Koaci.com, Jean Ping devrait prochainement se retracter et revenir sur ses propos.
Le 9 février 2014 Koaci.com, citant des sources proches du président Ali Bongo Ondimba et de M. Ping, annonçait que ces deux personnalités auraient eu un échange téléphonique, de même que le secrétaire général du PDG a déclaré que «La grandeur d’un homme se mesure aussi à sa capacité de pondération», un peu comme si la modération de Jean était attendue ou silicatée. Si des proches des personnalités du giron familial de Jean Ping, interrogées par Gabonreview, démentent l’entretien indiqué par koaci.com ou encore un recul prochain de l’ancien président de la Commission de l’Union Africaine, quelques faits relevés dans l’actualité laissent penser qu’il n’y a pas de fumée sans feu, comme le dit l’adage.
Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, s’est rendu en fin de semaine dernière en Tunisie où il a assisté à la cérémonie solennelle d’adoption de la nouvelle Constitution tunisienne. C’est depuis ce pays qu’il aurait eu un contact téléphonique avec Jean Ping qui a annoncé, le 1er février 2014, sa rupture «avec les autorités en place». Qu’ont-ils pu se dire ? On devrait naturellement penser qu’il a certainement été question de la déclaration de Sieur Ping qui jusque-là était un hiérarque du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), mais aussi et certainement de voir comment revenir à la normale. Ceci d’autant plus qu’on présente maintenant le natif d’Omboué comme le nouveau grand opposant au régime en place et surtout un potentiel et sérieux candidat à l’élection présidentielle de 2016.
A ce qui semble, et toujours selon koaci.com, les deux camps estiment que tout se passe toujours bien entre ces deux personnalités. En attendant, ce sont les prochaines sorties et déclarations publiques de ces deux hommes qui détermineront de la suite des événements et permettront de détendre l’atmosphère ou d’exaspérer davantage la séparation entre Jean Ping et son ex-famille politique. Ce qui pourrait trouver tout son sens dans ce propos du Secrétaire général du PDG, Faustin Boukoubi : «on ne peut en effet déduire de son [Jean Ping - ndlr] démarquage des «autorités en place» que c’est une manière de confirmer son éloignement du parti au sein duquel il a mené toute sa carrière politique. Néanmoins, pour le moment, nous n’avons reçu aucune notification de son départ. La devise du PDG étant «Dialogue, tolérance, paix», nous restons ouverts à toute discussion constructive».
Et alors qu’il lui est demandé «de quoi ce départ est-il le révélateur ?», Boukoubi relève que «le mécontentement est un sentiment naturel partagé par tous les humains, au Gabon et ailleurs, quel qu’en soit le bord politique. Si tous les mécontents devaient claquer la porte, tous les couples divorceraient, toutes les familles éclateraient, partis et syndicats se videraient. La grandeur d’un homme se mesure aussi à sa capacité de pondération
