Gérard Ella Nguéma, Secrétaire exécutif de l’ex Union nationale (UN, parti de l’opposition dissout) a largué samedi d’étonnants missiles sol-sol contre Jean Ping qu’il a accusé d’avoir insulté l’opposition dans la foulée de sa désormais célèbre déclaration de rupture avec le pouvoir.
Gérard Ella Nguéma a vomi son venin sur Jean Ping samedi dans une conférence de presse.
Selon des extraits de la conférence de presse diffusés par la très officielle Radio Gabon, Ella Nguéma s’est interrogé pourquoi c’est « maintenant que M. Ping a choisi d’annoncer sa rupture avec le pouvoir ? » La même interrogation est partagée par le pouvoir.
« Fallait-il que le pouvoir interdise à ses enfants de faires des affaires au Gabon pour que Ping réagisse ? », a poursuit M. Ella Nguéma qui soutient que pendant plusieurs mois plusieurs gabonais ont perdu des avantages et même leurs salaires sans que Ping ne bouge d’un seul iota.
Ce mauvais traitement ou ces souffrances ont été infligées aux gabonais pendant que Jean Ping se délectait du pouvoir, a ajouté Ella Nguéma.
Le bouillon jeune opposant ne s’est pas arrêté là. Il a affirmé avoir été choqué par la déclaration de Jean Ping lors qu’il a affirmé devant les souverainistes qui l’ont « curieusement » applaudit qu’il n’y a pas d’opposant au Gabon.
Gérard Ella Nguéma, un très proche de l’opposant André Mba Obame dit AMO, estime que cette insulte est impardonnable parce que durant des années plusieurs gabonais se battent ses moyens contre un pouvoir profondément enraciné.
Les propos de Ping sont donc une véritable injure contre ces hommes et femmes de l’opposition gabonaise, selon Ella Nguéma.
Gérard Ella Nguéma était pourtant présent le 1er février dernier dans la salle où Jean Ping avait fait sa déclaration au cours de laquelle il avait fait sa désormais mémorable déclaration de rupture avec le pouvoir en place.
« C’est claire, c’est très claire, c’est très très claire que je n’ai plus rien à voir, absolument rien à voir avec les autorités en place », avait notamment affirmé Jean Ping.
Dans la même intervention l’ancien président de la Commission de l’Union africaine (UA) avait regretté que le pays manque d’opposant charismatique. Il avait également lâché que l’opposition n’avait rien fait au sujet des prétendus morts de Port-Gentil suite aux violences post électorales qui avaient surgies dans le pays après l’annonce de la victoire de l’actuel chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba à la présidentielle anticipée de 2009.
La déclaration de Ping a soulevé une vague de mépris de la part du pouvoir surpris par cette sortie.
Gérard Ella Nguéma est l’un des premiers opposants à tirer à boulet rouge contre Ping que beaucoup de personnes adouberaient comme principal challenger d’Ali Bongo Ondimba lors de l’élection présidentielle de 2016.