Emboitant le pas à leurs collègues de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed), le Syndicat de l'éducation nationale (Sena) par la voix de son secrétaire général, Fridolin Mve Messa, a invité à son tour le nouveau ministre de l'Education nationale à rendre plus visible le vaste chantier des réformes adoptées aux états généraux de l'éducation, et à revoir les revendications relatives à l'amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants.Tel un volcan endormi, le secteur éducation plongé dans une accalmie relative pourrait à nouveau connaître de nouvelles perturbations dans les semaines à venir.
Après leurs collègues de la Conasysed qui, il y a quelques jours accordaient un sursis supplémentaire de deux semaines au nouveau gouvernement pour trouver des solutions à leurs revendications, le Syndicat de l'éducation nationale (Sena) par la voix de son secrétaire général, Fridolin Mve Messa, a invité les nouvelles autorités de tutelle à l'action.
Au cours d'un point de presse organisé mercredi 5 février à Libreville, les membres de ce syndicat tenant compte du principe de la continuité de l'action gouvernementale et du service public, ont dit espérer que les conclusions issues des négociations avec différents partenaires sociaux trouveront satisfaction, d'autant plus que certains dossiers seraient au stade de finalisation.
Rappelant le fait selon lequel lors de sa prise de fonction, le ministre Nzouba plaçait "la concertation et le dialogue" au centre de son action, Fridolin Mve Messa et les siens ont souhaité plus de pragmatisme et d’actes concrets.
« Le dialogue social véritable ne doit pas se limiter aux simples annonces, mais doit se traduire dans les faits, à travers des actions quotidiennes qui participent à la résolution des problèmes avec le concours des syndicats comme partie prenante », ont déclaré les membres du Sena.
Fridolin Mve Messa a également invité le ministre de tutelle à revoir certaines propositions, notamment celles relatives aux modalités de participation au Baccalauréat et au Brevet d'études du premier cycle (Bepc), à la formation des enseignants du premier degré, à l'organisation des examens et concours et à la valorisation du pré-primaire.
Mais aussi, les problèmes urgents tels que la mensualisation et le paiement des arriérés de la Prime d'incitation à la fonction enseignante (Pife), le règlement des rappels des ayant-droits, le versement des vacations après services rendus, le recrutement des enseignants du pré-primaire. La participation des syndicats aux différentes commissions (examens et concours, conseils d'administration des établissements..) est également toujours exigée.
