Longtemps engagée dans la lutte contre le braconnage et la protection des espèces animaliers en voie d’extinction dans le monde, et notamment en Afrique, la France a donné un signal fort, jeudi 6 février, en détruisant, à proximité de la Tour Eiffel, trois tonnes d’ivoire en public. Une première pour un pays européen.
Dans la journée du jeudi 6 février 2014, devant de nombreux individus médusés, le gouvernement français, par l’entremise de son ministère de l’Ecologie représenté par Philippe Martin, a procédé à la destruction en public de trois tonnes d’ivoire issues des saisies réalisées par ses agents de douane. Une action initiée pour sensibiliser l’opinion et afficher la détermination du pays à lutter contre le trafic d’ivoire et davantage contre le massacre d’éléphants dans le monde. Une première dans toute l’Europe dont la visée est de soutenir l’effort des autres pays inscrits dans la même lutte et de suivre l’exemple du Gabon, des Philippines, de l’Inde, du Kenya ou même des Etats-Unis qui en 2013 ont procédé à la destruction de cette matière qui rapporte gros sur le marché du trafic. Des pays où notamment la situation des éléphants est perçue, pour d’aucuns comme « tragique », et où près de 60% de la population a été décimée en 10 ans comme en Afrique centrale.
« Nous sommes les premiers en Europe, c’est un signal très fort de l’engagement de la France à combattre le commerce illégal d’espèces menacées, avec d’autres Etats comme les Etats-Unis, le Royaume Uni, l’Allemagne, la Chine et des pays africains », a déclaré Nicolas Hulot, envoyé spécial du président François Hollande pour la protection de la planète au cours de l’opération de destruction des objets d’art réalisés à partir d’ivoire.
Par ailleurs, si, comme l’indique Philippe Martin, le ministre français de l’Ecologie, « le taux de renouvellement de l’espèce est inférieur au taux de braconnage », la récente destruction des trois tonnes d’ivoire ne constituent, somme toute, qu’une partie des stocks détenus par l’Etat français, relève Le Point. Cette source rapporte en effet que selon l’ONG Robin des Bois, le stock d’ivoire français issu de saisies serait d’environ 17 tonnes. « Le lot détruit comprenait 698 défenses brutes ou travaillées (2,3 tonnes) et 15.357 objets pesant 800 kg (bijoux, statuettes, etc.). L’ivoire a été broyé, puis envoyé dans une cimenterie pour être brûlé », indique-t-on.
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