Rose Christiane Ossouka, le maire élu de la capitale gabonaise, a été solennellement installé dans ses fonctions, le vendredi 7 février 2013 par le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de l’immigration et de la décentralisation, Guy Bertrand Mapagou, en présence du Premier ministre, Daniel Ona Ondo, de nombreuses personnalités du pays et des membres de la communauté M’pongwè dont elle est issue.
Ce vendredi 7 novembre n’a pas été jour ordinaire à la mairie centrale de Libreville. Et pour cause : dès le boulevard Triomphal Omar Bongo, l’on pouvait voir flotter dans le vent des drapelets, témoignant de la singularité de cette journée. De plus, des tentes ont été dressées de part et d’autre de l’esplanade de la mairie et des chaises déployées pour accueillir les invités. Et comme en de pareilles circonstances, les commentaires sont allés train. Certaines personnes lançaient notamment, «le PDG installe son maire». Ce, au regard de la présence des groupes de danse du Parti démocratique gabonais (PDG), appelés comme de coutume pour mettre de l’ambiance, au rythme des mélodies chantant toujours les louanges du parti au pouvoir).
D’anciens maires de Libreville étaient également conviés à cette installation aux tournures de fête, tout comme des ministres en fonction ou nouvellement nommés, les chefs traditionnels, les chefs de quartiers, le gouverneur de l’Estuaire, le président du Conseil économique et social, le Secrétaire général du PDG, entre autres. L’absence du maire sortant, Jean-François Ntoutoume Emane, a été fort remarquée.
En prenant ses fonctions, Rose Christiane Ossouka Raponda, précédemment ministre du Budget, des Comptes Publics et de la Fonction Publique, a exhorté les agents municipaux au travail dans la dynamique des valeurs cardinales que sont le respect des horaires, le respect mutuel et de la hiérarchie, l’abnégation dans l’accomplissement des tâches. Des atouts, a-t-elle indiqué, qui aideraient à construire sereinement une mairie au service du bien-être de ses administrés et dans laquelle, chaque agent puisse s’épanouir tant au travail que dans sa vie personnelle.
A l’intention de ses collaborateurs, le nouvel édile de Libreville s’est livré à un peu de pédagogie pour les encourager à faire leur mieux possible. «Je m’ignore pas que chacun de nous nourrit des ambitions personnelles. Mais ceci ne doit pas nous faire oublier que nous sommes d’abord au service l’intérêt général. Et à ce titre, nous avons l’impérieux devoir de ne pas nous réserver la primeur de nos actions», a laissé entendre Ossouka Raponda dans son discours tout en estimant pouvoir compter sur le soutien du Premier ministre, Daniel Ona Ondo, la mise en application de la décentralisation étant l’un des points urgents sur lequel le gouvernement devra se pencher en vue du transfert de certaines prérogatives, de l’Etat aux collectivités locales.
Le ministre de l’intérieur, Guy Bertrand Mapangou, quant à lui, a fait des suggestions devant accélérer le fonctionnement de l’administration de la mairie de Libreville. A cet effet, il a souhaité que la nouvelle équipe municipale donne plus de poids au Secrétariat général de la mairie, en le muant en instance de coordination, de contrôle et de suivi des actes et du service public. M. Mapangou a également souhaité un encadrement strict des disponibilités en ressources financière et matériel.
Malgré son absence, l’action du maire sortant n’a pas été oubliée. Le nouveau maire, comme le ministre de l’Intérieur, n’ont pas hésité à féliciter et saluer ce qui a été fait au niveau de la municipalité durant ces cinq dernières année par Jean-François Ntoutoume Emane.
A la suite de l’installation du nouvel édile de Libreville, les cinq maires adjoints dont Jean Boniface Asselé, Christian Ngoua, Marie Cécile Lembeme et Julien Florent Assoumou Akué ont été également installés dans leur fonction.
Après cette cérémonie à laquelle a assisté le gotha politico-social du pays entier, l’hôtel de ville de Libreville servira de cadre, le lundi 10 février prochain, à la passation de charge entre le maire sortant et son successeur. Le compte à rebours pour le succès ou l’échec de Rose Christiane Ossouka Raponda commencera alors à s’égrener.