Libreville – Boris Mba Oke, un leader estudiantin qui avait été gardé à vue à la direction générale des recherches (DGR) en 2012, a récemment décidé de capitaliser son parcours scolaire exemplaire en s’engageant dans la cause de l’amélioration des conditions d’apprentissage et de vie des étudiants pour rêver d’une université représentative dans la sous région, en Afrique et dans le monde.
Ce jeune étudiant, qui s’est confié à la presse, reconnait ainsi qu’au cours de l’année 2013 plusieurs changements se sont présentés au sein de l’université Omar Bongo (UOB) et se poursuivirent au point qu’il en appelle aujourd’hui à la neutralité des leaders estudiantins. Le contre exemple étant son ancien camarade Firmin Ollo, colistier au premier arrondissement de Libreville sur la liste des indépendants’’ Libreville pour tous’’ proche de l’ex union nationale, un parti de l’opposition radicale dissout.
A propos donc de son ancien président au sein du groupe ’’Etudiant conscient’’, Boris Mba Okey affirmera sans ambages que « son implication politique ( de Firmin Ollo) ne lui donne plus le droit de revendication à la cause estudiantine… » et d’ajouter : « qu’il ne se présentera plus sur un plateau de revendication avec Firmin Ollo ».
Boris Mba Oke prend ainsi conscience par ces résolutions d’un certain nombre de faits qui ont été analysés par plusieurs observateurs avertis du milieu universitaire qui s’accordent sur ce qu’au fil des années, l’UOB ne semble pas avoir cessé d’être une scène d’instrumentalisation politique par revendications estudiantines ou syndicalistes interposées.
Qu’ainsi autant pour les enseignants de l’UOB l’appartenance partisane et le leadership politique apparaissent de plus normal pour des élites et hommes accomplis, autant pour les étudiants l’aventure du leadership politique et électoraliste semble à bien des égards des plous prématurés.
En effet, pour ces observateurs, la raison d’être de l’étudiant à l’université étant de se former dans une discipline académique ouvrant à des métiers, son engagement politique ne devrait se limiter durant ses études qu’au droit de vote et à la liberté d’opinion.
Que s’il est vrai que le droit gabonais lie l’éligibilité au droit de vote, il n’en demeure pas moins que pour des étudiant non adultes et à la formation inachevée, la candidature à une élection politique apparait des plus critiquable.
La raison la plus avancée étant le statut de catégorie sociale vulnérable de l’étudiant parce que pas encore autonome. De sorte qu’il pourrait facilement céder à l’achat de conscience et à la corruption.