Dans son article intitulé " Le Gabon tourne au ralenti, affaibli par la chute de l’or noir ", le journaliste Christophe Châtelot, envoyé spécial du journal " Le monde ", en tentant de d'imputer le pas que marque le Gabon, au seul prétexte de la chute du prix du pétrole, l'invité spécial de la cellule communication de la présidence gabonaise a oublié, mais certainement à dessein, de faire mention du gaspillage des fonds publics et du pillage à ciel ouvert, auxquels les gabonais assistent impuissants depuis 2010. Le pays tourne à sa vitesse la plus lente depuis 2013, mais il n'a osé le dire. Pourtant, dans une interview que lui a accordée le petit prince devenu roi, il fait bien constater à ce dernier que " les grands chantiers sont arrêtés ", que "la dette intérieure a gonflé" , que des " projets sont suspendus " et que " l'état gabonais est mauvais payeur ". S'agit-il là, de faits consécutifs à la chute du prix du pétrole ou antérieurs ? Les gabonais attentifs savent très bien qu'ils sont antérieurs. Et c'est à son confrère du " Figaro " que Bongo Ondimba II a livré la vérité.
En effet, en répondant à la question de savoir quel est son objectif, " ce petit enfant-là " a accouché la réponse suivante :
" Le cap est fixé. Il faut que, d'ici à 2025, le Gabon devienne un pays émergent. En 2014, nous avons enregistré une croissance de 5%. Nous pouvons faire mieux, en gaspillant moins et en gérant mieux nos potentialités "... Qui gaspille et gère mal les potentialités du Gabon, si ce n'est lui et ses copains et coquins ? Si l'invité spécial du palais du bord mer avait lu attentivement cet interview recueilli par son confrère du Figaro, il aurait bien compris que le vrai mal vient du gaspillage et de la mauvaise gestion des potentiels financiers du Gabon par son hôte et ses potes et potesse, et que la chute du pétrole n'est que le couvercle qui vient couvrir la poubelle.
C'est certainement bien conscient de cela, que son collègue Xavier Monnier (contributeur Le Monde Afrique) a cru indispensable de voler au secours du soldat Bongo Ondimba II, avec pour arme, son article " Comment dépenser 86 millions en billets d’avion ? La recette de Pascaline Bongo ", dans lequel il n'a choisi pour exemples, que des factures correspondant aux affrètements d'avions effectués par Pascaline Bongo Ondimba, pour un montant de 1 250 700 € (821 709 900 Fcfa), alors que selon le même journaliste, la dette globale contractée entre 2008 et 2010 s'élèverait à 86 millions de dollars, soit environ 52,5 Milliards de Fcfa.
Qui a donc affrété les avions de la société suisse Travcon AG les 51 678 290 100 Fcfa restants et pourquoi la facture est-elle adressée à la présidence de la République Gabonaise, et non à la personne de Pascaline Mféri Bongo Ondimba ? C'est que la présidence de la République Gabonaise est bien trempée dans cette affaire comme l'a reconnu son porte parole, qui a affirmé lors d'une de ses conférence de presse, que cette facture couvre les frais de transport de certaines personnalités de la présidence et des membres de la famille Bongo Ondimba. De quelles personnalité de la présidence s'agit-il ???
Une lecture attentive de cet article du journal Le Monde, permet de comprendre deux aspects importants de ce dossier, mais en contradiction avec le propos d'un proches d’Ali Bongo qui aurait faussement déclaré : " Cette époque où la famille confondait la caisse de l’Etat et sa cassette personnelle est révolue ", pour soigner l'image de son chef. Les voici qui noient le soldat au lieu de le sauver, car le journaliste écrit :
- " Travcon pensait avoir tiré le gros lot en ayant pour cliente, entre 2008 et 2010, l’une des familles les plus dépensières d’Afrique : les Bongo. Mais elle a découvert à ses dépens, comme d’autres sociétés d’ailleurs, que ces " grands dépensiers peuvent aussi être de très mauvais payeurs. " Ali'9 qui utilisait deux jets Gulfstream et des hélicos pendant la campagne présidentielle 2009 est bien au pouvoir depuis octobre 2009 et sait comment ces avions étaient affrétés.
- " Ces frais aériens pourraient n’être qu’une indication supplémentaire du train de vie de la famille Bongo, à la tête d’un Etat pétrolier dont la population reste l’une des plus pauvres au monde ".
L'une des familles les plus dépensières d’Afrique : les Bongo, qui mènent un train de vie d'une insolence déconcertante, à la tête d'un pays riche où les populations sont maintenues à un niveau de pauvreté et de précarité des plus alarmant du monde. Ce sont ces tristes vérités que dévoile cet article du Monde.
Comme quoi, il sera toujours impossible de béatifier le démon.