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Gabon : Que restera-t-il de l’UPG aile Matthieu Mboumba Nziengui
Publié le samedi 4 avril 2015   |  Infos Gabon


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© Autre presse par DR
L’ « ex » secrétaire exécutif de l’Union du Peuple Gabonais (UPG, opposition) Matthieu Mboumba Nziengui


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Libreville – Dans les récentes interviews accordées à l’Union, respectivement par l’ « ex » secrétaire exécutif de l’Union du Peuple Gabonais (UPG, opposition) Matthieu Mboumba Nziengui et le secrétaire général « suspendu » Bruno Ben Moubamba, n’ont pas manqué de révéler au grand jour et aux yeux du monde, des visions politiques diamétralement divergentes telles qu’elles apparaissent des propos tenus par l’un et l’autre.

Ainsi à la question posée à Matthieu Mboumba Nziengui de savoir ce qu’il reproche exactement à Bruno Ben Moubamba, la réponse sera immédiate, il s’agit de l’indiscipline de son Secrétaire Général, notamment la déclaration datée du 24 février 2015 faite par le Secrétaire Général, qui avait demandé la démission de l’actuel Gouvernement pour le changer par un Gouvernement d’urgence sociale et économique. Matthieu Mboumba Nzierngui dit que c’est la déclaration de Moubamba tout seul, et non celle de l’UPG ou la sienne.

Seulement, certains observateurs se demandent pourquoi ce reniement du Secrétaire exécutif et son cri à l’indiscipline, alors que cette déclaration est bien dans la pratique de l’UPG héritée de l’ère Pierre Mamboundou, de faire des déclarations sur la gestion du pays par le pouvoir en place. Et même de faire des propositions. D’où la question de certains de savoir si l’UPG version Matthieu Mboumba Nziengui n’appartiendrait plus à l’opposition ?

Une interrogation relativement à laquelle Bruno Ben Moubamba soupçonne l‘influence et la main mise de « certaines personnes qui ont des velléités à mon humble avis de devenir néo opposant si jamais il y a des problèmes au PDG (Parti Démocratique Gabonais, au pouvoir, ndlr). Ils se retrouveraient volontiers dans l’opposition en prenant l’UPG ».

Matthieu Mboumba Nziengui reproche aussi à Bruno Ben Moubamba Moubamba la tenue de l’assemblée générale du 8 mars 2015 à Ndendé (La Ngounié), à laquelle ont pris part des militants de la fédération de la Nyanga, à l’initiative du Secrétaire Général, sans mandat ni du conseil du secrétariat exécutif, ni du secrétaire exécutif. Mais en outre, la réunion des fédérations de Libreville le 22 mars 2015 sur convocation de M. Moubamba, qui pose le problème de la date du congrès. Il aurait été imposé au Secrétaire Exécutif à ce moment la date du 10 avril 2015.

« Là je dis niet ! », s’est exclamé Matthieu Mboumba Nziengui lui-même, qui n’a donc plus fait de mystère sur son opposition résolue à la tenue d’un congrès de l’UPG. Ce d’autant que l’argument du manque de moyen ne tient plus vu l’exemple du congrès de l’aile Moukagni Iwangou qui semble démontré que ce serait plutôt une question de volonté politique.

A propos de ce congrès, Bruno Ben Moumba a même révélé « j’ai ici une décision du secrétariat qui convoque le congrès pour le mois de février 2015. Il ( Mboumba Nzirengui) ne l’a pas respecté ». Une situation qui pourrait probablement avoir amené à l’assemblée générale du 8 mars à Ndéndé et la réunion du 22 mars à Libreville.

D’après le Secrétaire Général ‘’suspendu’’, « c’est toujours le problème du congrès qui est à l’origine des départs de Moukagni Iwangou, Nzigou Manfoumbi et autres. il ( Mboumba Nziengui) ne respecte pas ses engagements ».

C’est certainement pourquoi Mboubamba a martelé : « ce congrès (du 10 avril 2015), je vous invite à l’écrire de manière clair et nette, aura lieu ». Son antagoniste lui, a rétorqué que « ce congrès se fera dans l’illégalité, nous allons ester en justice ». Matthieu Mboumba Nziengui prédit ainsi à ce congrès le même destin qu’à celui de Moukagni Iwanguou, qui fut déclaré illégal par un juge des référés. Néanmoins, l’homme politique et magistrat de formation avait argué en son temps que le juge des référés était incompétent et qu’il s’était fourvoyé.

Mais la vrai question est maintenant de savoir que restera-t-il de l’UPG aile Matthieu Mboumba Nziengui, si la majorité des élus se retrouvent avec Moukagni Iwangou et Bruno Ben Moubamba ? Ce d’autant qu’ils gardent le label UPG et qu’ils ont été élus sur la liste. Leurs exclusions ou suspensions seraient en effet un suicide politique absurde de ce parti, en plus de soulever la problématique de la faisabilité des élections partielles d’un scrutin sur liste.

Matthieu Mboumba Nziengui a également dénoncé une séquestration et une prise d’otage sur sa personne dans les locaux de l’UPG. Et il aura suffit, a-t-il dit, qu’un de ses fils et le trésorier l’en délivrent. « J’ai sanctionné le Secrétaire Général, parce que c’est lui le responsable de la rébellion », en a-t-il conclu. Mais le question que l’on se pose est celle de savoir si le Secrétaire Exécutif a-t-il fait constater l’infraction de séquestration arbitraire par les forces de sécurité pour la prouver ? En plus de ce qu’il ne mentionne aucunement la tenue d’un conseil de discipline qui a décidé de la suspension ‘’disciplinaire’’ de Bruno Ben Moubamba. Toutes choses qui font dire à celui-ci que « sa décision (du Secrétaire exécutif) est nulle et sans effet ».

Le Secrétaire exécutif ‘’destitué’’ de l’UPG a aussi fait quelques affirmations telles que « cette maison qui nous sert de siège est un domicile privé, parce que feu le président (Pierre Mamboundou, ndlr) avait déjà versé une partie de l’argent pour son acquisition. Quand il y a des difficultés à payer les loyers nous nous organisons. Hier par exemple, la famille du défunt président, dont sa mère, est venue dire à ceux qui y ont élu domicile de libérer les locaux ». Des déclarations qui n’ont pas manqué de retourner plusieurs observateurs de la vie politique gabonaise, qui constatent à ce niveau un cas de confusion entre le patrimoine du parti politique et celui de la personne privée de son leader dont hérite sa famille.

Or, Matthieu Mboumba Nziengui a lui même cité deux jurisprudences ou décisions de justice qui montrent que le parti politique se distingue de la personne de ses dirigeants et que le patrimoine du parti ne se confond pas avec celui du leader politique. Mieux, les familles des leaders politiques n’hériteraient pas des partis politiques de leurs parents. C’est ainsi que c’est Pierre André Kombila qui a hérité du RNB et non Paul Mba Abessole, son président de l’époque, et cela sans que M. Kombila soit un parent de M. Mba Abessole. De même, Benoit Mouity Nzamba a succédé à feu Agondjo Okawé à la tête du PGP sans être de la famille biologique du président Agondjo. La succession politique ne serait donc pas la succession civile.

Visiblement, les déclarations de Bruno Ben Moubamba vont aussi dans ce sens lorsqu’il dit « les élus donnent une contribution pour payer le loyer du siège. Ce n’est pas la famille qui paye. Maintenant si le parti paye le siège pour la famille, il y a là des risques au niveau de l’argent public ». Selon des juristes, les cotisations des élus proviennent directement de leur émargement au trésor public en raison de leurs fonctions politiques et administratives dans des conseils départementaux et municipaux. Et l’affectation de ces cotisations au loyer du siège ne serait alors qu’un acte militant normal. Néanmoins si le siège de l’UPG est la propriété privée, il faudrait préciser de qui, car si c’est la propriété de Pierre Mamboundou, il faudrait prouver qu’il l’a acquise avec son argent personnel ou privé.

Mais si ce siège a été acquis avec les fonds du parti ou des dotations de l’Etat au parti, il serait bien la propriété de l’UPG.

FIN/INFOSGABON/MD/2015

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