L’ancien athlète international gabonais, Jacques Obame Essono a été élu président de la Fédération gabonaise des associations d’athlétisme dimanche 1er mars, au terme d’une assemblée générale élective où il a obtenu 11 voix favorables face aux 2 voix de son adversaire, Gildas Akone Biteghe. Il succède à Martial Paraiso, dont le bureau avait été dissout par la tutelle il y a de cela sept mois. Une dissolution due, selon le ministère de la Jeunesse et des Sports, à la non-conformité du fonctionnement du bureau dirigé par Martial Paraiso avec les statuts-types du ministère de tutelle.
Sept mois après avoir retiré l’agrément technique à l’ancien bureau fédéral dirigé par Martial Paraiso, et confié la gestion des affaires courantes à un comité ad-hoc dirigé par Sébastien Obame Ogoula, la Fédération gabonaise d’athlétisme connaît son nouveau président. Le collège électoral constitué des représentants de neuf ligues provinciales, de l’association des entraîneurs, de la représentante du comité féminin de l’athlétisme, et du délégué des athlètes, a porté son choix sur Jacques Obame Essono, aux dépens de Gildas Akone Biteghe. Homme d’expérience, le nouveau président fédéral vient de passer ses huit dernières années à la tête de la ligue de l’Estuaire d’athlétisme. La mission du comité ad-hoc qui consistait à toiletter les textes et le règlement intérieur de la fédération, à restructurer les ligues provinciales et à faire élire un nouveau président fédéral est donc achevée.
Le projet décliné par Jacques Obame Essono devant le représentant de la tutelle, le directeur général des sports Edouard Missoni, consiste à doter la fédération d’un siège, à mettre l’accent sur la communication médiatique des activités de la fédération et sur la formation des entraîneurs et des cadres administratifs. Il compte placer les ligues provinciales au centre de son projet, tisser des partenariats avec les établissements scolaires et les municipalités. Il souhaite organiser des éliminatoires zonales entre provinces-sœurs, lesquelles seront qualificatives pour le championnat national.
En guise de conclusion, Edouard Missoni a déclaré à l’endroit du nouveau promu qu’il n’a pas droit à l’échec, car son bureau est essentiellement constitué d’anciens athlètes. Après lui avoir rappelé que l’athlétisme gabonais est par terre, il lui a signifié que ce n’est que dans deux ans que le ministère de tutelle va lui permettre d’engager des athlètes gabonais à une compétition internationale.
Rappelons qu’en novembre 2014, du fait de l’ingérence du gouvernement dans les affaires de la Fédération gabonaise d’athlétisme (FGA), le Gabon a été suspendu des compétitions internationales organisées par l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF), en vertu de ses statuts jusqu’à ce que la situation revienne à la légalité.