Le président du Parti pour le développement et la solidarité sociale (PDS), Me Séraphin Ndaot Rembogo, et certains de ses collaborateurs ont été les hôtes du président Ali Bongo Ondimba avant-hier. Il s’est agi d’échanger sur les questions qui focalisent l’actualité au Gabon.
Ali Bongo Ondimba a reçu en audience, le 5 février dernier, une délégation du Parti pour le développement et la solidarité sociale (PDS, opposition) conduite par son président Me Séraphin Ndaot Rembogo. Inscrite dans le cadre de la dynamique des échanges et de consultation des leaders d’opinion avec le président de la République, cette rencontre a été l’occasion de débattre des questions liées aux collectivités locales et à la nouvelle politique sociale du Gabon.
«Vous savez qu’un leader d’opinion qui représente quand même 12600 électeurs dans le pays, il est dans l’ordre des choses qu’il puisse discuter avec le chef de l’État, exposer des situations et d’autres», a déclaré Séraphin Ndaot Rembogo, relayé par la presse présidentielle.
Convaincu de la montée en puissance du parti qu’il incarne avec près du quart de l’électorat gabonais, Séraphin Ndaot Rembogo n’a pas caché son désir d’une cogestion de certaines villes du Gabon avec tous les partis politiques du pays. «Le PDS est un parti ouvert, qui au niveau des collectivités locales souhaite cogérer avec tous les partis politiques parce qu’il s’agit d’une cogestion de possibilité. Dans ce cadre-là, nous avons déjà cogéré avec le PDG. Sauf que les ambitions des locales et quelques contradictions n’ont pas permis cette cogestion», a-t-il souligné.
Se prononçant sur la dernière réprobation d’Ali Bongo Ondimba au sujet de la précarité qui accable certains Gabonais et au sujet de laquelle le cap, à travers le «nouveau contrat social», a été fixé pour les prochains mois, le leader du PDS, a dit toute sa satisfaction. «C’était un discours fort, un discours porteur, parce que, au fond quel est le vrai problème du Gabon? C’est la pauvreté, le sous-développement, c’est la précarité. Et lorsqu’on s’attaque à ces maux, on s’attaque à l’essentiel. Le fait que le président soit résolu, déterminé à combattre ces maux à la suite d’un rapport qui a été réalisé par un organisme international donc un rapport objectif, est à saluer», a laissé entendre Séraphin Ndaot Rembogo.
«Je suis agréablement surpris, une façon de parler puisque je pensais qu’il y avait beaucoup plus de pauvreté, on a parlé de 30% et de quelques dizaines de familles, je pensais qu’il y en avait plus», a-t-il témoigné par rapport à ces chiffres qui pour beaucoup relèveraient de la diversion. Concluant, Séraphin Ndaot a assuré que «ne pas être convaincu par ce discours ce serait de mon côté un peu malhonnête. Maintenant du discours, il faut passer aux actes».