Destituée il y a quelques jours par ses collaborateurs qui lui reprochent un manque d’humanisme, de coopération et de complicité avec les autres membres et responsables du Conseil, Lucie Akendengue Daker pourrait être réhabilitée dans ses fonctions de présidente de l’institution à en croire certaines sources proches du dossier.
Lucie Akendengué Daker peut-elle croire en sa bonne étoile ? C’est du moins l’avis des observateurs de la vie politique de Port Gentil, la capitale économique gabonaise au lendemain de la rencontre organisée lundi 30 mars 2015 à la résidence du maire Bernard Aperano entre le ministre de l’Intérieur, Guy Bertrand Mapangou et les membres du Conseil départemental de Bendjé, divisés par une crise interne.
Selon le quotidien l’Union qui cite une source proche du dossier, l’ancienne présidente du conseil destituée par les siens devrait très bientôt retrouver son fauteuil.
En effet, au cours de cette réunion qui avait pour but d’écouter toutes les parties, le ministre Mapangou a fait savoir que la décision des 22 conseillers de destituer Lucie Akendengué Daker n’était pas valide car ne s’appuyant sur aucune loi. Et que par conséquent, chaque membre avait délibérément le choix de démissionner de lui-même et son remplacement se ferait uniquement par vote en présence du gouverneur et du conseiller politique du Chef de l’Etat, Michel Essongué qui est par ailleurs membre du comité permanent au Bureau politique.
Comme pour couper la poire en deux, le ministre de l’Intérieur a également demandé à Lucie A. Daker qui s’occupera désormais uniquement du service technique, des finances et des ressources humaines de confier aux trois vice-présidents ayant organisé sa destitution, les attributions réclamées depuis près d’un an. C’est ainsi que séance tenante, Georges Licket s’est vu confier le volet social, Emile Massavou Moundzieo, la coopération centralisée et Thierry Akendengué Rentchalet le volet sport et autonomisation des jeunes.
La destitution de Lucie Akendengué Daker a sonné comme un coup de théâtre dans la capitale économique gabonaise ce d’autant que celle-ci est intervenue au lendemain de l’adoption par le conseil du budget primitif à hauteur de 3.209.286.667 de Fcfa. Soit une hausse de 22% par rapport aux budgets précédents.
Mais quel sera l’écho de l’ensemble des décisions prises par le membre du gouvernement ? Affaire à suivre…