Le littoral de la ville pétrolière serait envahi depuis plusieurs mois par une nappe de brut, dont on ignore encore l’origine.
De la plage de PG2, un quartier de Port-Gentil, jusqu’au quartier Fort-de-l’eau dans le 2ème arrondissement de cette commune, une pollution par hydrocarbures est visible de tous. Les riverains de la zone soupçonnent la filiale locale du géant pétrolier Total, du fait qu’elle dispose d’installations pétrolières sur le site affecté.
Cette préoccupation, ne saurait être anodine car, en décembre dernier, l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) interpellait déjà les responsables de Total Gabon sur le déversement d’hydrocarbures sur les sites offshores de Torpille et Grondin. Cette énième alerte ne serait-elle pas la résultante d’une somme de négligences, violations des dispositions et principes de bonne conduite à laquelle se livrerait le géant pétrolier ? Comment expliquer ces dérives consécutives quand on sait pourtant que l’entreprise est certifiée ISO 14 001 ? Que font les responsables sécurité environnement et santé (RSES) et les chefs des différents sites des dispositifs sécuritaires mis en place au sein de leur structure ?
Après l’alerte sonnée par les environnementalistes, il est urgent que les autorités se penchent sur ce dossier préjudiciable aussi bien aux populations qu’aux écosystèmes aquatiques.