Près de sept ans après son lancement, le Projet de développement agricole et rural (PDAR) était au centre d’un atelier, le 31 mars à Libreville. Il en ressort que les cultures de tubercules de manioc, de bananes, d’arachides et de patates douces ont rapporté à la province septentrionale près de 538 millions de francs en 2014, contre 96,7 millions en 2010.
L’atelier de restitution des activités du Projet de développement agricole et rural (PDAR) s’est tenu le dernier 31 mars à Libreville. Un événement qui intervient près de sept ans après la signature, en octobre 2008, par le Gabon et le Fonds international de développement agricole (Fida), de la convention relative à ce projet dont l’objectif est d’améliorer les conditions de vie et les revenus des populations rurales. Il a ainsi été noté que les cultures de tubercules de manioc, de bananes, d’arachides et de patates douces ont rapporté au Woleu-Ntem près de 538 millions de francs en 2014, contre 96,7 millions en 2010. D’où la satisfaction du ministre de l’Agriculture. «(L’objectif du PDAR est de) réduire la pauvreté en milieu rural par la diversification et l’augmentation des revenus des populations et l’amélioration de leurs conditions de vie, en facilitant leur accès aux filières agricoles ayant un grand potentiel de marché», a laissé entendre Luc Oyoubi, avant d’insister sur le développement des filières prioritaires que sont le manioc, la banane et l’arachide. Pour ce faire, le renforcement des capacités des acteurs et de leurs organisations ainsi que l’appui institutionnel au monde rural sont nécessaires.
Du reste, lancé il y a plus de sept dans le Woleu-Ntem, le PDAR a été prorogé de trois années supplémentaires. Sa clôture est désormais reportée à septembre 2017. «Cette prorogation de trois ans va être mise à profit par le projet pour la construction d’infrastructure rurales permettant de doper la commercialisation des produits issus des groupements encadrés par le PADR et de tous les autres producteurs agricoles», a affirmé le ministre de l’Agriculture, appuyé par le représentant du Fida pour qui le Gabon dispose «d’une note conceptuelle, et donc d’une idée de projet, qui (lui) permet désormais d’envisager les prochaines étapes de formulation, de revue technique, de revue de qualité, de validation et de démarrage pour le bonheur des populations rurales». En clair, le Fida est disposé à appuyer les efforts du gouvernement en matière de développement de l’agriculture. «(Nos) consultations ont permis de poser sereinement les bases du prochain projet de coopération, qui consacrera la consolidation des acquis du PDAR, le passage d’échelle dans les investissements, et la diversification des activités avec la prise en compte du petit élevage», a affirmé Berlin Hein, ajoutant que cette session visait à «rendre compte des discussions menées avec les acteurs du secteur agricole».
Au cours de cet atelier, les responsables du PDAR ont restitué les résultats d’identification d’un nouveau projet, ainsi que les données de l’enquête sur l’évolution de la production agricole dans le Woleu-Ntem.