Les propos tenus par l’ancien baron du régime sous l’ère Omar Bongo, Jean Ping, samedi 1er février lors de la conférence des souverainistes de l’Ex Union Nationale (UN) ont eu l’effet d‘une bombe auprès de la population qui se livre, depuis lors, à tous les commentaires…
Jean Ping est-il la nouvelle figure de l’opposition gabonaise? Ses déclarations lors du séminaire des souverainistes, semblent le laisser penser.
Tout comme André Mba Obame, surnommé ‘’Moïse’’ lors de la présidentielle de 2009, Jean Ping a pris la mesure de ses propos. Cet élève de la vieille école d’Omar Bongo Ondimba, savait qu’en prononçant ces mots, il officialisait sa rupture définitive avec les autorités en place.
Cependant, certains observateurs se demandent si cette sortie de l’ancien ministre des Affaires étrangères ne serait pas motivée par un simple désir de vengeance ? Car, d’après ses propres affirmations, il aurait été abandonné par ses anciens ‘’camarades’’ du Parti Démocratique Gabonais (PDG) au moment de briguer un second mandat à la tête de la Commission de l’Union Africaine (UA).
De plus, l’Etat gabonais ayant repris à son compte les parts des particuliers dans le capital de certaines compagnies pétrolières, ne serait-ce pas là également un motif de colère pour Jean Ping qui, selon certaines sources, ferait partie des investisseurs « lésés » par cette reprise ?
Ou encore ne s’agit-il pas là de la colère d’un beau-frère? Ironisent certaines personnes. Quand on sait que Jean Ping qui se déclare issu d’une famille de leaders Mpongwé tels que Joseph Redjambé et Pierre Louis Agondjo Okawé, a eu des enfants avec Pascaline Mferri Bongo Ondimba, sœur aînée d’Ali Bongo Ondimba, grâce à laquelle il a notamment bénéficié de certains privilèges du pouvoir.
« En face, ils disent qu’il n’y a pas personne. Y a-t-il une opposition ? Quel est son programme ? Soyez unis et cessez toute stigmatisation. Pour ma part, je verrai ce que je peux faire », a déclaré Jean Ping aux membres de l’opposition à qui il voudrait apporter son soutien.
A cette allure, il ne serait pas étonnant de voir le natif d’Omboué présenter sa candidature aux élections présidentielles de 2016. Même si jusqu’à ce jour, il affirme ne pas être intéressé par cette invitation du peuple qu’il déclare désormais défendre, car « humilié quotidiennement », selon ses propres termes.